Les forces de sécurité maintiennent la pression sur une douzaine d'émirs en conclave dans la région des Aurès. Selon des sources bien informées, la scène sécuritaire actuelle est assez particulière pour des raisons bien déterminées. D'abord par un certain mouvement d'activités observées au sud et au sud-est du pays. Les terroristes dans cette vaste région de l'Algérie, parfaitement conscients de la situation qui règne au sein des maquis du centre plus particulièrement, tentent de desserrer l'étau sur leurs acolytes et faire parvenir des aides. Ensuite par l'obstination du quartier général du Gspc à vouloir réactiver et se redéployer dans des zones urbaines, en usant des cellules dites dormantes. C'est ce qui a prévalu depuis plusieurs mois à El Oued, qui demeure une plaque tournante de l'organisation terroriste dirigée par le présumé chef du Gspc, Abd El Malek Droukdel alias Abou Massaâb Abd El Ouadoud. De tous les aveux faits par des repentis, ce chef n'a jamais manqué d'afficher son arrogance en prétendant être l'élu d'Al Qaîda au Maghreb. Il profitera de son statut de chef terroriste pour procéder à des liquidations physiques de toute personne qui ose défier sa parole ou tente de répondre à l'appel des autorités pour déposer les armes et revenir au droit chemin. Son diktat a provoqué un séisme à l'intérieur même de ses troupes. Nombreux sont ceux qui vont dénoncer notamment sa stratégie et sa logique criminelle. Aujourd'hui, il se trouve dans la situation d'un chef démuni et incapable, qui cherche du secours aux fins fonds des maquis de Tizi Ouzou. Nos sources en parfaite connaissance du traitement sécuritaire, soulignent que le Gspc vise à reprendre le contrôle au niveau des maquis de Aïn Defla, là où les forces de l'ANP avaient abattu juste avant le mois de Ramadhan dernier, 11 terroristes, qui tentaient de s'y installer. Même les maquis de Chlef semblent être un objectif des terroristes pour échapper aux services de sécurité. Ces derniers visent essentiellement les réseaux de soutien qui constituent une source de vie des groupes terroristes terrés dans les maquis du centre, à l'est et au sud-est du pays. Concernant la région Est justement et plus précisément aux Aurès, les forces de sécurité maintiennent la pression autour d'une douzaine d'émirs qui se sont déplacés au courant du mois dernier pour participer à une rencontre régionale, qui devait leur permettre d'étudier une stratégie pour faire parvenir des aides à leurs compères à Tizi Ouzou (nourriture, médicaments et munitions). Le complot a heureusement été éventé à temps grâce à un recoupement de renseignements. C'est surtout les arrestations d'éléments de soutien à El Oued qui ont permis aux militaires de rassembler toutes les pièces du plan concocté par les résidus du Gspc.