Faisant face à une hémorragie de ses rangs, le Gspc tente de récupérer des éléments ayant servi, par le passé, dans les rangs de l'Armée islamiste du salut. Des sources très bien informées, chargées du traitement sécuritaire, ont confié que ce qu'on appelle le Gspc présumé branche d'Al Qaîda au Maghreb islamique compte, selon les informations collectées par les forces de sécurité, transférer ses quartiers vers les régions Est du pays. Dans ce sens, on apprend que Abdelmalek Droukdel aurait déjà entamé les premiers recrutements sur place. D'importantes investigations ont été déclenchées par les services de sécurité après avoir eu vent de renseignements affirmant que deux jeunes, dans la région de Collo, ont rejoint récemment les maquis de la zone 6. Selon des sources très au fait du traitement sécuritaire, les deux jeunes recrues auraient été convaincues par un nouveau réseau qui, selon les mêmes sources, entretient des liens avec d'ex-éléments de l'AIS et notamment cette organisation terroriste qu'on appelle le Gspc. Les services de sécurité sont sur cette piste pour établir les liens exacts entre les deux parties. Selon nos sources, le Gspc qui fait face à la pression exercée par les forces de sécurité et à une hémorragie de ses rangs, tente de récupérer des éléments ayant servi, par le passé,dans les rang de l'AIS alors dirigée par Madani Mezrag, ont tenu à souligner nos sources, en profitant de la situation précaire de ces nouvelles recrues. Sur un autre plan, il est de notoriété publique que certains groupes au niveau des maquis de l'Est, échappent totalement au contrôle de Droukdel qui tente par l'intermédiaire de ses émissaires de les convaincre à s'unir sous sa coupe. C'est justement dans ce dessein qu'interviennent les derniers changements opérés par Abdelmalek Droukdel alias Abdelouadoud, chef présumé du Gspc. Celui-ci avait, en effet, dépêché son bras droit à Jijel pour installer le nouveau chef régional. Ce dernier aura pour mission de réorganiser et de restructurer les groupes au niveau de cette zone. Les observateurs de la scène sécuritaire n'ont pas hésité à dire que «c'est une façon de préparer le terrain» pour Droukdel afin de délocaliser son quartier général dans cette région, plus connue sous l'appellation, selon la cartographie terroriste, de zone III. Après avoir été traqués dans les maquis de Boumerdès, Droukdel et ses complices sont terrés, depuis une année, dans les maquis de Sidi Ali Bounab croyant échapper aux coups de boutoir des forces de sécurité. Mal leur en prit. Ils seront confrontés à une lutte acharnée menée par la population kabyle qui a énormément souffert du terrorisme. C'est un rejet catégorique qu'il subira aux côtés de ses complices, rongés désormais par la faim et le manque de moyens sur tous les plans. De plus en plus acculé, Droukdel tente de recouvrer son autorité. Certains chefs régionaux refusent même de lui faire parvenir des aides par crainte des services de sécurité qui quadrillent hermétiquement toutes les issues menant à Sidi Ali Bounab. Ceux qui se sont aventurés ont été soit abattus, soit interpellés au niveau des barrages des services de sécurité. Certes, des tentatives de réunification des rangs des terroristes ont eu lieu. En vain. Les rencontres prévues aussi bien à Sklikda que dans les Aurès, ont toutes été avortées par les services sécuritaires. En outre, l'implosion survenue à la suite de différends sur le partage du butin et le leadership se dressant comme des obstacles entre les groupes, ne devrait permettre aucune résolution au sein d'une organisation appelée à disparaître, comme l'AIS et le GIA.