Le nouveau plan sécuritaire initié par l'ANP vise a priori à isoler les groupuscules de la chefferie. Un plan d'urgence vient d'être lancé par les forces de l'Armée nationale populaire au niveau de plusieurs maquis, situés au niveau des régions, notamment Tizi Ouzou, le sud, le sud-est et l'est du pays, où ce qu'on appelle le Gspc, branche présumée d'Al Qaîda compte encore un certain nombre d'activistes. C'est l'été le plus chaud sur le plan des actions militaires, ont souligné des sources très au fait de la lutte antiterroriste. Le plan sécuritaire initié par l'ANP vise, a priori, à isoler les groupuscules de la chefferie. Dans ce contexte, une stratégie a été mise en place prévoyant de sécuriser les lieux de transit habituellement utilisés par les terroristes afin d'empêcher la libre circulation d'activistes armés ayant décliné les appels à la paix. A Sidi Ali Bounab, dans la Kabylie, un renfort impressionnant a été dépêché sur les lieux conformément aux instructions du commandement de la 1re Région militaire faisant suite aux nouvelles mesures adoptées lors de la rencontre avec le général Gaïd Salah lors de sa dernière visite dans la région. La même action a été initiée à l'est du pays à Batna, Biskra et El Oued. D'ailleurs, des bombardements intenses sont menés depuis trois jours. Ce plan d'urgence a été également dressé à Ghardaïa, Djelfa et Laghouat. Le choix de ces régions est stratégique. Selon nos sources, elles représentent un lieu de transit et de communication entre les différentes phalanges du Gspc. De ce fait, il est logique, selon le nouveau plan militaire antisubversif prévu, de couper les liens entre ces phalanges mêmes et entre les groupes agissant au Sud et au Nord. D'autant plus que le Gspc prévoit de délocaliser ses actions terroristes au sud de l'Algérie pour s'intéresser aux projets économiques implantés. Cette mission a été prise en charge par katibet Ibn Ziad dirigée par un certain Hamada Abou Zeïd. Ce dernier n'est autre que l'auteur des actes terroristes ayant récemment secoué le nord du Mali. Aussi, des dispositions de sécurité ont été déjà prises. Des unités spéciales de l'Armée nationale populaire et de la gendarmerie de contrôle sont d'ores et déjà en opération aux frontières. Le dispositif vise à diviser les groupes terroristes et couper tout contact entre eux. Pour ce faire, les moyens adéquats ont été mis à la disposition des militaires, aussi bien matériels qu'humains. Après avoir affaibli et acculé le Gspc, les autorités militaires semblent passer à la vitesse supérieure afin d'éradiquer totalement le terrorisme et ses relais financiers et logistiques. La tâche à laquelle se sont livrés les autorités militaires est dure mais certainement pas vaine, ont souligné nos sources. Aussi, commence-t-on à s'intéresser à l'après-maquis. En effet, les forces de sécurité appréhendent d'ores et déjà la guérilla urbaine. Aussi, un autre dispositif de prévention et de lutte est déjà prêt à entrer en fonction. Ce sont surtout les barons de la drogue qu'il faut combattre et c'est le nouveau défi auquel vont faire face les services de sécurité tous corps confondus.