Une certaine recrudescence de la violence a été signalée à Constantine ces dernières semaines. Un accrochage d'une rare violence a eu lieu, dans la soirée de mardi, entre les forces de sécurité et un groupe terroriste dont le nombre n'a pas été déterminé. C'est en contrebas de Djebel El Ouahch, à proximité de la cité Emir- Abdelkader, sur les hauteurs d'El Kantara, que le groupe terroriste a été accroché, alors qu'il tentait de se réfugier dans une villa non loin de la mosquée El Ikhlas. Les services de sécurité avaient agi sur la base de renseignements selon lesquels des éléments armés ont réussi à pénétrer dans la villa. L'on déplore le décès d'un officier de police et la blessure d'un officier de l'Armée nationale populaire qui a été transporté à l'hôpital militaire Ali-Mendjli. En revanche, les forces de sécurité ont abattu un terroriste dont l'arme, un AK47, a été récupérée sur les lieux de l'accrochage. Le reste du groupe a réussi à prendre la fuite vers Djebel El Ouahch en profitant de l'obscurité. Aussitôt, les services de sécurité ont déclenché une grande opération militaire sur la trace des fuyards en mobilisant des moyens conséquents. Des sources sécuritaires nous ont confié que dans la nuit du lundi, un autre terroriste, âgé de plus d'une vingtaine d'années, a été arrêté vers 20h30 à Boussouf dans la périphérie ouest de Constantine. Quelques instants avant son arrestation, ce terroriste, une nouvelle recrue semble-t-il, a tenté d'user de la grenade qu'il détenait, malheureusement pour lui, une mauvaise manipulation de l'arme fait exploser l'engin entre ses mains. Il sera amputé de son bras. Il est actuellement hospitalisé. Il sera interrogé, aussitôt remis sur pied. La question sécuritaire suscite aujourd'hui, à Constantine, des inquiétudes. Des sources très au fait du traitement sécuritaire nous ont confié que des cellules de soutien se sont reconstituées alors que les groupes actifs ont réussi à convaincre des jeunes de rejoindre leur mouvement, cela juste pour se démarquer de la société car, au fond, ont souligné les mêmes sources, les terroristes n'ont aujourd'hui aucun objectif, notamment au plan politique. Plus de 64 terroristes, originaires de Constantine et de sa banlieue, sont activement recherchés par les services de sécurité chargés de la lutte antiterroriste. En plus d'une crise qualifiée de sociale, à Constantine, depuis quelques mois à cause de l'anarchie dans la gestion du transport et des grands projets, la ville vit au rythme d'une certaine recrudescence de la violence.