Pour se faire entendre, ils ont empêché l'ouverture du nouveau pôle universitaire. Les citoyens de la localité de Tamda, dans la wilaya de Tizi Ouzou, ont empêché, hier, l'ouverture du nouveau pôle universitaire de Tamda. Tôt dans la matinée, les comités des villages avoisinants ont procédé à la fermeture de l'entrée principale, empêchant les étudiants et les travailleurs d'y pénétrer. Tandis qu'un autre groupe de citoyens a bloqué et barricadé la RN12 et le CW74 reliant le versant nord de la wilaya à la ville de Tizi Ouzou. Pour rappel, il y a un mois de cela, les villageois ont recouru à la même action pour contraindre les pouvoirs publics à embaucher, au sein de l'enceinte universitaire, les jeunes chômeurs de la région. Selon les représentants des villages, les autorités n'ont pas tenu leur promesse. Hier, aux alentours des bâtiments de l'université de Tamda, toujours en chantier, la circulation était à l'arrêt. Les véhicules qui venaient de Azazga et de Mekla ont dû rebrousser chemin. La même situation a prévalu, durant toute la matinée, au niveau de la localité dite Tiplakine à cause de la fermeture du chemin de wilaya 74. Les citoyens des communes de Ouaguenoun et de Boudjima ont dû faire un détour par Makouda pour se rendre à Tizi Ouzou-ville. Sur les lieux, la colère était visible. Les villageois exigeaient fermement la venue du premier responsable de la wilaya. La présence du président d'APC et du chef de daïra de Ouaguenoun n'ont pas convaincu les protestataires. Par ailleurs, les étudiants rencontrés sur les lieux jugeaient l'ouverture de ce pôle universitaire hâtive. Etant toujours en chantier, l'enceinte n'offre aucune commodité pour un bon cursus. Pour attirer l'attention des responsables concernés, les comités des étudiants d'architecture, d'agronomie, de sociologie et de psychologie affectés ont lancé un mouvement de grève qui a duré tout la semaine dernière. Ils citeront, pour justifier leur refus d'intégrer les classes, l'absence d'un restaurant. En effet, le réfectoire prévu, d'une capacité de 800 places, est encore en chantier. Pour permettre l'ouverture du pôle universitaire, les responsables ont aménagé deux classes en guise de restaurant. Pour appuyer les propos des étudiants, les citoyens ont attiré l'attention des présents sur la précipitation dans laquelle ont été réalisés les travaux. La placette de l'université, dépourvue d'avaloirs était inondée par les pluies diluviennes qui se sont abattues, la veille. Ce sont les agents de la Protection civile qui ont été, plusieurs fois, dépêchés sur les lieux. Les citoyens dénonceront également la précipitation dans laquelle a été réalisée la route menant vers l'université. Ils craignent, comme conséquences au manque d'avaloirs, l'inondation de toute la localité. Les pluies d'hier ont confirmé les craintes des citoyens. La fermeture du pôle n'est pas la seule cause de leur colère car la rentrée des étudiants était compromise. Les routes nouvellement réalisées étaient impraticables. L'enceinte de l'université, quant à elle, n'était qu'une grande mare.