Décidément à Bouira, tout va de travers. Les pluies qui se sont abattues ces dernières 48 heures ont remis au goût du jour toutes les défaillances. La ville de Bouira, ainsi que plusieurs communes ont été submergées par les eaux pluviales, pis encore, de la boue. Cette situation refait surface à chaque pluie. C'est l'embarras total. Le chef-lieu de wilaya est même devenu un véritable bourbier. Il est devenu presque impossible de se déplacer sans tremper ses chaussures dans une flaque. Les trottoirs sont submergés faute d'avaloirs, ou obstrués quand ils existent. Et les exemples ne manquent pas. Le quartier «Harkat», situé près du centre hospitalier de la ville de Bouira, s'est transformé en un véritable marécage. L'accès est pratiquement impossible. Les habitants éprouvent d'énormes difficultés à rejoindre leurs propres domiciles. Déjà que le quartier est mal aménagé...Le même constat reste valable pour la cité des 120 logements. Pour y accéder, il faut savoir nager en eaux troubles. Quant à la cité des 56 Logements, les choses laissent à désirer au même titre qu'à la gare routière. En ces lieux, la question de l'aménagement urbain se pose avec acuité tant la wilaya de Bouira accuse un énorme retard en la matière. Loin du chef-lieu, à l'ombre des yeux des hauts responsables locaux, le tableau est encore plus sombre. C'est la grande pagaille dans les communes quand il pleut. Les leçons n'ont jamais été retenues. Le scénario des années précédentes peut se reproduire. A El Esnam, Bechloul ou plus à l'est, dans la commune d'Ahnif, en passant par plusieurs villages, c'est la gadoue. Cette situation d'enlisement est due principalement aux retards accumulés dans le lancement des projets d'aménagement. Cet état ne fait qu'attiser la crainte de certains, qui dorment la peur au ventre d'être emportés par les eaux, si jamais le mauvais temps persistait.