Le club sétifien n'aura qu'un seul but d'avance avant d'aborder ce match retour. L'Entente de Sétif qui affrontera mercredi à Beyrouth (Liban) le Onze local d'Al Ansar, en match retour du 1er tour de la Ligue des champions arabes de football, affiche une belle assurance et n'envisage rien d'autre que la qualification. Victorieux sur leur terrain par la plus petite des marges (3-2) lors du match aller, les Sétifiens - leur coach Azzedine Aït Djoudi en tête - semblent sereins et entendent même l'emporter au pays du Cèdre, histoire de préserver le standing du club, vainqueur des deux dernières éditions de cette compétition. La confrontation de mercredi ne sera pourtant pas une simple partie de plaisir pour Slimane Raho et ses camarades. Les deux buts que les Libanais ont réussi à inscrire en fin de match, lors de la rencontre aller, leur ont prouvé que la forteresse défensive des Noir et Blanc est loin d'être imprenable. Conscients, dès lors, qu'un petit but pourrait leur suffire pour accrocher le détenteur du trophée arabe à leur tableau de chasse, les coéquipiers du Camerounais Joël Tchami joueront, à ne pas en douter, leurs chances à fond devant leur public. Même s'il est vrai - tous les observateurs avertis le reconnaissent - qu'en valeur intrinsèque, y a pas photo, l'équipe sétifienne possédant une armada d'individualités de talent et beaucoup plus d'expérience que son adversaire, le match de mercredi sent en «plein nez» le match-piège par excellence. Cela n'échappe pas à l'entraîneur Aït Djoudi qui estime que ses joueurs devront «se méfier, respecter leurs adversaires en se gardant de les prendre de haut et rester concentrés pendant les 90 minutes du match». «Tout relâchement nous est interdit», ajoute le coach qui «ne voit pas l'Entente décevoir ses milliers de supporters dès le 1er tour de la compétition». Selon lui, le moral des troupes est «au beau fixe», «d'autant, note-t-il, que l'équipe a gagné, au fil des rencontres, en cohésion et se trouve dans une forme ascendante». Pour le défenseur axial Abdelkader Laïfaoui, «il faudra se montrer solides, gagner les duels, ne pas laisser d'espaces aux Libanais, utiliser au mieux les atouts offensifs de l'équipe, bref, se comporter en patrons». Les errements défensifs du match aller, Laïfaoui les met sur le compte d'un «coupable excès de confiance, surtout après le 3e but de Ziaya» (l'Entente menait 3 buts à 0 à la 65', ndlr) et jure que cela ne se reproduira plus. Lazhar Hadj Aïssa qui avait cruellement manqué à son équipe lors du match aller, estime, pour sa part, qu'il «ne faut pas oublier que l'ESS, même si elle n'a qu'un but d'avance, a tout de même gagné le match aller» et qu'à ce titre, «ce sont les Libanais qui seront davantage sous pression et devront venir nous chercher». Le stratège sétifien qui devrait être épaulé, dans la construction, par Lamouri Djediet et Khaled Lemouchia, espère donner le maximum de «bons ballons» aux attaquants de pointe. «Nous entrerons sur le terrain avec la ferme intention de marquer et de remporter le gain du match» car, dit-il, «nos supporters n'en attendent pas moins de nous». L'Entente devrait également enregistrer le retour de Mohamed Yekhlef comme arrière-gauche, en remplacement de Azzedine Benchaïra (suspendu), ainsi que celui du «revenant» Rémy Adiko qui débutera sans doute sur le banc. Pour animer le compartiment offensif, Aït Djoudi aura à choisir deux «fers de lance» parmi les trois postulants que sont Malik Ziaya, Nabil Hemani et Mohamed Seguer. Le Onze des Hauts-Plateaux dispose suffisamment d'arguments pour contrecarrer les desseins de l'équipe beyrouthine, d'autant que cette dernière manque de sérénité comme le démontre la récente démission, due à une nouvelle défaite en championnat, du coach, l'Anglais Roy Thomas, remplacé par son adjoint, Jamal Taha. La rencontre sera arbitrée par un trio jordanien composé de MM.Nacer Derouiche, Fayçal Chouaâyer et Oualid Abou Khachine.