«La révision constitutionnelle, même partielle, renforce l'harmonie entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif», a souligné le chef de l'Etat. Le président de la République a exhorté hier, à l'occasion du Conseil des ministres, le gouvernement à finaliser, dans les plus brefs délais, les dossiers des personnes concernées par les mesures prévues par la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale. «L'ensemble des dossiers des personnes concernées par ces mesures ont été déposés devant les administrations compétentes dans les délais fixés par la loi, et la grande majorité a déjà été traitée et réglée», a signalé le Président Abdelaziz Bouteflika. «Cependant, un certain nombre de cas restent en instance du fait de lourdeurs bureaucratiques et parfois de négligences de la part des requérants. Ce travail doit être finalisé conformément à la volonté souverainement exprimée par la Nation. J'attends donc du gouvernement qu'il s'y investisse dans les meilleurs délais», a ajouté le chef de l'Etat, lors du premier Conseil des ministres depuis l'amendement de la Constitution. A cette occasion, le Président Bouteflika a exprimé sa profonde satisfaction quant à la très large approbation réservée par le Parlement à la révision constitutionnelle qu'il a initiée. «Cette révision constitutionnelle, même partielle, à ce stade, est venue renforcer le rapport de notre peuple à son passé en tant que socle indispensable pour la construction de son avenir, promouvoir les droits politiques de la femme dans notre pays et apporter enfin un surcroît de cohérence au pouvoir exécutif tout en renforçant l'harmonie entre ce dernier et le pouvoir législatif», a souligné le chef de l'Etat. Néanmoins, en raison de l'ébullition du front social, le Président Bouteflika a invité le gouvernement à redoubler d'effort durant la période qui précède la prochaine présidentielle, afin, a-t-il dit, «de faire progresser encore davantage le processus de reconstruction nationale et de répondre ainsi aux attentes des citoyens». En effet, l'actuel gouvernement se doit de répondre en urgence à plusieurs impératifs et, entre-temps, il doit absolument terminer les grands chantiers lancés par le Président dans un délai qui ne doit pas dépasser les 4 mois. C'est dire que l'équipe de Ouyahia est réellement sous pression. Réitérant justement sa directive au Premier ministre à l'effet de préparer le projet de plan d'action pour la mise en oeuvre du programme du président de la République, en vue de le soumettre au Parlement après examen en Conseil des ministres, le chef de l'Etat a précisé qu'il s'agit de marquer le respect envers le Parlement et ses attributions. «Le Parlement aura ainsi l'occasion de prendre connaissance des étapes franchies ainsi que de celles qui marqueront l'action du gouvernement durant les mois à venir. Nul doute que le débat qui s'ensuivra enrichira la démocratie pluraliste dans notre pays et permettra aussi au gouvernement de recueillir les avis pertinents des membres du Parlement et d'en tirer profit dans le cadre de l'accomplissement de sa mission», a souligné le président de la République.