L'Algérie se positionne comme le futur premier fournisseur de l'Europe en énergie propre, ce qui lui vaut tant de convoitises. Le «Soleil d'Allah brille sur le monde entier», mais un peu plus sur l'Algérie. C'est ce qu'estiment, de plus en plus, des sociétés allemandes désireuses de profiter de ce nouvel eldorado solaire. Avec un potentiel de production de quelque 169,44 Thermo Wattheures (TWH) par an en énergie thermo-solaire et de plus de 13,90 TWh/an d'énergie photovoltaïque, l'Algérie se positionne comme le futur premier fournisseur de l'Europe en énergie propre, ce qui lui vaut tant de convoitises. C'est dans ce contexte que Hergen Rother, directeur général de la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie, a souligné, lors du séminaire sur les énergies renouvelables organisé hier à Alger, l'intérêt qu'accordent les entreprises allemandes à la coopération avec l'Algérie dans le domaine des énergies renouvelables, notamment le solaire. Dans cette optique, plusieurs délégations se sont rendues sur site depuis 2005, plusieurs fois, à cet effet. «L'ambition des autorités algériennes à augmenter la part des énergies renouvelables dans la production électrique algérienne, nous a fortement encouragés à promouvoir de nouveau le potentiel du marché de l'énergie solaire au niveau de l'économie allemande (...) et nous sommes convaincus que l'économie allemande aura sa place dans le domaine», a-t-il révélé. Occupant le deuxième rang mondial de plus grand producteur d'énergie solaire avec un total de 794MW par an, l'Allemagne tend, par le biais de cette étroite collaboration, à assurer son approvisionnement mais aussi celui de l'Europe pour les années à venir et éviter ainsi le «black-out» qu'a connu le pays et le reste de l'Europe un certain 4 novembre 2008. En effet, une surchauffe de deux lignes à haute tension du réseau allemand avait provoqué une panne électrique à grande échelle ayant plongé dans le noir des millions de personnes en Allemagne, en France, en Italie et Belgique. Pour ne plus subir ce «black-out», plusieurs discussions ont été entamées par les Allemands avec les acteurs principaux du secteur, à savoir le ministère de l'Energie et des Mines, la Sonatrach, la Sonelgaz et autres organismes nationaux, et qui ont abouti à la signature d'un accord de coopération entre les deux pays le 29 janvier de l'année en cours à Bruxelles. Impliquant l'Agence spatiale allemande (DLR) et l'Agence algérienne pour les énergies renouvelables (New Energy Algeria, Neal) cet accord prévoit une collaboration étroite entre les deux parties, dans la recherche dans le domaine de l'énergie solaire thermodynamique et concerne la centrale hybride solaire/gaz naturel de 150MW en cours de construction à Hassi R'mel. Il est utile de souligner que la Deutsch Land n'est pas la seule à convoiter le soleil algérien. D'autres pays du Vieux Continent ont manifesté leur intérêt et leur intention de prendre part au marché en plein boom de l'énergie solaire algérienne. C'est le cas notamment, des Pays-Bas, qui se sont entendus avec l'Algérie pour le développement d'une coopération énergétique soutenue. La France également, à travers son ministre de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire, Jean-Louis Borloo, en visite de travail à Alger le 31 mai dernier, a annoncé qu'elle prévoyait de signer un accord de coopération dans le domaine des énergies renouvelables.