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Le Sahara algérien ou la centrale électrique de l'Europe
L'énergie solaire, l'alternative à l'après-pétrole
Publié dans Liberté le 19 - 11 - 2007

La sécurisation des approvisionnements énergétiques de l'Europe n'est finalement pas seulement une affaire de gaz et de pétrole.
C'est aussi et, surtout à moyen terme, une question qui relève d'une levée d'hypothèque sur un avenir, aujourd'hui incertain car ayant un profond ancrage dans une réserve pétrolière dont le potentiel ne résiste pas au temps sans autre alternative qu'un destin à la merci d'un atome aux contours pas très rassurants. Le Vieux-Continent, loin d'être en panne d'idées, est donc en train de mettre le cap sur les pays du soleil en tablant sur un substitut crédible à l'énergie nucléaire. Ce qui n'est pas une mauvaise affaire pour l'Algérie. Car notre pays est détenteur d'un des potentiels solaires les plus importants de tout le bassin méditerranéen et ne manque pas ainsi d'attractivités, de surcroît par sa position de proximité qui rend faisables les projets technologiques européens les plus ambitieux dans le domaine. Les responsables algériens ont tôt fait de saisir la balle au bond pour avoir compris le parti à tirer de l'intérêt grandissant des Européens et plus particulièrement des Allemands pour l'énergie solaire. Car cette dernière pourrait constituer pour notre pays une étape sécurisante qui laisse entrevoir autrement l'après-pétrole et pourquoi pas un atout qui lui confère un rôle aussi stratégique qu'il joue actuellement en tant que l'un des principaux fournisseurs de gaz à l'Europe. Le projet de réalisation d'un câble électrique long de 3 000 km, devant relier Adrar à la ville allemande d'Aachen, renseigne sur les ambitions futures de l'Algérie dont le sort est manifestement lié à l'énergie sous toutes ses formes, pour avoir été incapable d'assumer son développement hors des sentiers de la rente pétrolière. Une occasion donc qui peut rapporter gros pour notre pays si celui-ci met pleinement à contribution son aisance financière pour mettre l'infrastructure nécessaire à une production industrielle d'énergie solaire dont la demande se fait de plus en plus insistante sur le Vieux-Continent. Ceci d'autant plus que les experts en la matière estiment aujourd'hui qu'une telle perspective reste économiquement rentable, et le sera davantage avec le développement des technologies solaires qui tendent vers la réduction des coûts de production. Ce premier projet qui va relier le continent africain à l'Europe, à travers un réseau d'électricité solaire traversant la Méditerranée, en appellera sûrement d'autres. Allemands et Algériens jouent gros puisque le projet en question nécessitera un budget pouvant atteindre les 2 milliards d'euros. Ceci sans parler d'une enveloppe qui pourrait atteindre les 18 milliards d'euros nécessaires pour la réalisation des centrales solaires qui seront installées dans le Sud algérien. Le choix porté par les Allemands sur l'Algérie est loin d'être fortuit, tout autant d'ailleurs que l'empressement des Algériens à tenter cette première expérience avec l'Allemagne. N'est-ce pas que l'idée force des Allemands trouve son viatique dans l'énergie solaire abondante illuminant le Sahara algérien presque 8 mois sur douze ? Récupérer ne serait-ce qu'une petite partie signifie une couverture d'une part notable des besoins en énergie des pays méditerranéens, mais aussi de l'Europe. Ce qui est aujourd'hui tout à fait dans les cordes des technologies solaires. Cette perspective est prise en charge par le projet TREC (Trans-Mediterrranean Revewable Energie Coopération) d'autant plus que les experts estiment que le transport de l'électricité vers les pays du Nord, malgré d'inévitables pertes en ligne, resterait avantageux. L'Algérie avec l'immensité de son désert permet, par ailleurs, d'écarter cette préoccupation de gaspillage d'espace, d'où l'intérêt croissant porté par les Allemands à ce projet en coopération avec notre pays. À titre d'exemple, la centrale de 40 MW de Brandis, en Allemagne, couvrira ainsi de panneaux solaires sur 110 hectares de bonne terre. Au Sahara, ce gaspillage d'espace est moins préoccupant. Un premier pas prometteur a été donc fait dans une perspective résolument tournée vers l'énergie solaire par l'Algérie, à travers un plan de développement assorti d'un calendrier qui devrait être mis en œuvre par la compagnie NEAL (New Energy Algeria). Le 3 novembre, le ministre de l'Energie, Chakib Khelil, a dans ce cadre posé la première pierre d'une installation hybride, comprenant une centrale à gaz de 150 MW et une centrale solaire de 30 MW, dans la zone gazière de Hassi-R'mel. Une installation hybride qui peut devenir à terme une installation majoritairement solaire. L'Algérie ne compte d'ailleurs pas s'arrêter en si bon chemin puisque cette centrale fait partie d'un programme de quatre unités hybrides dont la construction a été prévue au Sahara. Des unités qui pourront à terme permettre l'exportation de l'électricité vers l'Europe. Une fois la vitesse de croisière atteinte, notre pays serait un exportateur de choix d'énergie solaire vers le nord de la Méditerranée en exploitant judicieusement l'autre richesse insoupçonnée du Sahara. Comme quoi l'Algérie aura toujours une place au soleil.
Zahir Benmostepha


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