Il a fallu attendre les ultimes minutes pour voir le club catalan concrétiser sa domination. Le FC Barcelone a longtemps buté sur un tenace Real Madrid samedi au Camp Nou mais a fini par s'imposer (2-0) grâce à des buts de Samuel Eto'o et Lionel Messi en fin de match et a repoussé son adversaire à 12 points, lors de la 15e journée du Championnat d'Espagne. L'explosion de joie du Camerounais Samuel Eto'o sur son but a été énorme, alors qu'il avait auparavant perdu deux face-à-face avec Iker Casillas, d'abord sur penalty (70e) puis sur une frappe puissante (72e). Il a fini par tromper la vigilance de «San Iker» de la cuisse, après une remise de la tête de son capitaine Carles Puyol. Le chouchou du public catalan, l'attaquant argentin Lionel Messi, exposé à un traitement musclé de la part des joueurs du Real, a achevé l'équipe madrilène dans les arrêts de jeu malgré une tentative de sauvetage de Fabio Cannavaro, qui s'est blessé sur l'action. Le Camp Nou attendait ça depuis longtemps. Le Barça n'avait plus gagné un «clasico» depuis 2005 et le Real Madrid, champion les deux dernières saisons, avait pris l'habitude de venir chercher en Catalogne son match référence (3-3 en 2006-2007, 1-0 en 2007-2008). Du coup, le Barça de Guardiola s'envole en tête de la Liga. Valence, vainqueur samedi de l'Espanyol Barcelone (2-1), est à huit points et Villarreal, qui joue dimanche à Séville, est à neuf longueurs. Le plan du nouvel entraîneur du Real, Juande Ramos, de museler Messi, a fonctionné jusqu'à la 83e minute, où l'insistance du Barça, dominateur, a fini par payer. Sergio Ramos, latéral droit ou défenseur central, avait été aligné sur le côté gauche de la défense pour freiner les percées de «Leo» Messi, poison des défenses et victime de plusieurs grosses fautes samedi soir. Les décisions de l'arbitre de la rencontre, Luis Medina Cantalejo, n'ont pas toujours été du goût des spectateurs du Camp Nou, mouillés par une pluie fine et persistante. Bien que dominé, le Real s'est créé quelques occasions très dangereuses, notamment par Drenthe en début de match, qui échouait tout seul devant Valdès (26e).