Un million d'euros a été investi par le ministère dans le projet d'appui au développement social contre 10 par l'Union européenne. Le ministère de la Solidarité, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger n'a investi qu'un million d'euros, sur les 11 millions prévus dans le projet d'appui aux associations algériennes de développement social, en partenariat avec l'Union européenne. Ce chiffre a été révélé, hier, lors du séminaire organisé par la délégation de la Commission européenne en Algérie a l'occasion du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, placé sous le thème «Renforcement du rôle des femmes et des enfants dans la société». Ce projet, appelé ONG II, a été entamé au mois de septembre 2006 et devrait s'étaler jusqu'au même mois de l'année 2009. Il prévoit principalement l'appui technique et financier pour l'amélioration de la prise en charge des projets associatifs sociaux par la formation, le financement de ces derniers et l'appui aux réseaux associatifs. Quant aux domaines d'activité des associations, ils sont d'ordre social notamment, avec la promotion des droits des femmes et des jeunes, mais aussi du développement communautaire la promotion du développement durable, la protection et la sauvegarde du patrimoine national, ainsi que d'ordre culturel et sportif. Ainsi quelque 131 projets ont été retenus pour l'octroi de subventions, dont 44, soit 33%, concernent directement la défense et la promotion des droits des femmes et des enfants. Par ailleurs, pour ce projet, six représentations régionales, dotées chacune d'un expert animateur régional et de deux assistants, ont été mises en place pour couvrir l'ensemble du territoire national. Ces régions sont Alger, Annaba, Béchar, Ouargla, Sidi Bel Abbès, et Tiaret. Cependant, la région d'Alger arrive en tête avec 59 projets. A ce sujet, la représentante générale de l'unité d'appui au projet ONG II, M.Harbi a indiqué à l'issue de la session technique que «la région d'Alger s'est taillé la part du lion, elle est la principale région qui a bénéficié de ce programme», regrettant ainsi que ce dernier ne se soit pas étendu aux villes du Sud. «C'est dommage, car le Grand Sud n'est pas vraiment représenté.» Il également été question, lors de cette rencontre, des principales actions entreprises par l'Union européenne et l'Algérie dans le cadre de leur partenariat dans le domaine de la promotion des droits de l'homme dans le pays. En effet, lors de son allocution, la chef de la délégation européenne, Laura Baeza, a indiqué que «l'Accord d'association signé entre l'Algérie et l'UE, constitue le cadre juridique dans nos relations, et ce cadre explique très clairement notre engagement mutuel (...) Notre coopération prévoit entre autres, un appui aux programmes algériens de planning familial et de la protection de la mère et de l'enfant». Quant à l'ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, également présent à ce séminaire, il a tenu à rendre hommage à Germaine Tillon, qui a mené une grande action dans le domaine des droits de l'homme en Algérie et qui est décédée au printemps dernier. «Je voudrais en cette occasion, rendre hommage à une femme qui aimait l'Algérie et qui a oeuvré pour les droits de l'homme en Algérie et partout dans le monde», a-t-il déclaré à son sujet.