«L'Algérie est le seul pays de la région à s'être engagée avec l'Union européenne dans une telle initiative. Par conséquent, l'UE est donc fière de cette coopération avec le gouvernement algérien en vue d'appuyer et de développer les capacités et le dynamisme de la société civile algérienne». C'est avec ces propos, pour le moins que l'on puisse dire élogieux, que son excellence Mme Laura Baeza, ambassadrice, chef de la délégation de l'Union européenne en Algérie, a qualifié l'exceptionnel partenariat de l'Algérie, dans la région du Maghreb, avec l'UE dans le cadre du projet ONG II qui a débuté en 2006. En effet, l'ambassadrice de l'UE, a, lors de son discours prononcé hier au cours du séminaire de clôture du projet d'appui aux associations algériennes de développement ONG II qui se tient à Tipasa, souligné que ce programme (ONG II) tient une place particulière dans la coopération de l'UE avec notre pays. L'importance donnée à l'ONG II traduit, selon elle, l'attachement de l'UE pour le rôle du mouvement associatif dans le développement social. « Le programme ONG II a pour objectif d'apporter un appui d'envergure aux associations algériennes engagées dans le domaine social, aussi bien en terme de financement de projets que celui inhérent au soutien pour le renforcement de leurs capacités opérationnelles », explique la chef de la délégation de l'UE. Et d'ajouter : « nous accordons une importance particulière à ce projet qui s'inscrit dans le cadre de notre coopération avec le gouvernement algérien». A ce sujet justement, elle précisera que « l'ONG II a été cofinancé et mené par le ministère de la Solidarité et les agences de développement social ». Car, reconnaît-elle, une action qui revêt une importance pareille « doit nécessairement être menée en partenariat avec les institutions publiques pour l'inscrire dans unes véritable dynamique d'une coopération durable entre tous les acteurs concernés ». Pour donner corps à ce projet en 2006, l'UE lui a consacré en quatre ans, c'est-à-dire jusqu'à son terme en 2010, 10 millions d'euros. Les pouvoirs publics algériens, partie prenante du programme, ont, quant à eux, déboursé un million d'euros pour sa réussite. Ainsi, l'ONG II, dont l'objectif tracé a une triple dimension, à savoir, l'appui aux associations, au réseau associatif et à l'institutionnel, a permis la concrétisation de 129 projets associatifs à travers 38 wilayas. De son côté, le Dr Djamel Ould Abbès, ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger présent lui aussi au séminaire de Tipasa a mis, lors de son intervention, en exergue le travail accompli en ce sens par les cadres de l'ADS, avant de rappeler que l'ONG II liant l'Algérie à l'UE est une expérience unique dans le monde arabe. « Au cours des quatre années qu'a duré le programme ONG II, 129 projets associatifs ont été lancés. En outre 30 sessions de formation au bénéfice de 900 cadres associatifs ont été tenues. Parmi ces 900 acteurs associatifs, 35% sont des femmes. Les 30 regroupement ont porté aussi bien sur les thématiques des projets que sur les techniques de gestion des projets », expliquera le membre du gouvernement les acquis découlant de l'ONG II. Avant de préciser qu'un mécanisme de financement et de suivi interne des projets associatifs a été développé en impliquant les structures de l'ADS et de son ministère. Pour autant, M. Djamel Ould Abbes a émis le vœu que l'expérience de l'ONG II soit reconduite et que cette fois-ci elle touchera les 48 wilayas au lieu de 38 actuellement. A cette questionn, l'ambassadrice de l'UE a donné son accord de principe.