«Les atteintes aux institutions islamiques sont l'oeuvre de bandes et de courants politiques racistes et extrémistes», a affirmé, hier, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdellah Ghlamallah, en réaction à l'incendie criminel ayant récemment ciblé la mosquée de Saint-Priest (Rhône), en France. En effet, dans une déclaration à la presse en marge des travaux des deux journées d'études sur la gestion des biens wakfs, le ministre a souligné que ces atteintes aux institutions islamiques sont l'oeuvre de «bandes et de courants politiques racistes et extrémistes qui rejettent la coexistence entre les cultures et les religions». Ces courants, a-t-il ajouté, «rejettent la coexistence entre les cultures et les religions et refusent de reconnaître les droits d'autrui et la citoyenneté». Dans ce contexte, le ministre a insisté sur «le droit indéniable de l'autre à la vie et à la pratique de ses rites spirituels et de sa culture». L'incident a eu lieu samedi dernier, à l'aube, lorsqu'un incendie d'origine criminelle a endommagé la mosquée de Saint-Priest dans la banlieue lyonnaise. Ce dernier s'est déclaré à la porte d'entrée de la mosquée, et a été très rapidement maîtrisé, épargnant ainsi le reste des lieux. Toutefois, des dégâts matériels ont été constatés à l'intérieur, causés par la chaleur et la fumée. Depuis, un tollé de protestation a été soulevé, puisque de vives condamnations ont été exprimées par la communauté musulmane de France mais aussi des autorités françaises. Rappelons à cet effet, le communiqué de la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, qui précise avoir écrit au président du Conseil français du culte musulman (Cfcm), Mohammed Moussaoui, lui faisant part de son émotion suite à ces actes.