Une commission «ad hoc» vient d'être installée par la wilaya de Boumerdès à l'effet «d'enquêter sur la situation des chalets» implantés au lendemain du séisme de 2003, dans les communes de Boumerdès et de Zemmouri, a indiqué hier le wali. Cette décision, a-t-il précisé, intervient à la suite d'un rapport établi par l'APW sur la situation actuelle de ces habitations transitoires, lequel fait état de «l'inoccupation de près de 70% de ces chalets, qui sont généralement occupés pour des périodes fixes, notamment en saison estivale, en raison de leur proximité de la mer». En outre, a fait remarquer le wali, sur la base de ce document, «parfois des propriétaires les louent en sous-main à des gens venant de l'extérieur de la wilaya, après avoir bénéficié d'un logement dans le cadre du relogement des sinistrés, alors qu'une autre partie de ces chalets fait l'objet de squattage». L'origine de cette situation trouve son explication, selon le chef de l'exécutif, «dans la mauvaise gestion et le non-suivi, par les services concernés, du dossier du relogement des sinistrés du séisme de 2003». Une fois leur situation assainie, il sera procédé à la récupération des chalets inoccupés en vue de les attribuer de «façon provisoire» à des familles résidant dans des habitations précaires, dans l'attente, a-t-il dit, de la «réalisation de plus de 2000 logements dans le cadre du programme sectoriel de résorption de l'habitat précaire à travers la wilaya». Selon le chef de l'exécutif, l'administration «n'est pas dans l'obligation» d'attribuer un logement social décent pour tous les habitants des chalets. «Cette opération est soumise à une étude au cas par cas, des concernés», a-t-il affirmé, ajoutant que «seules les personnes dont la situation légale et sociale répond à toutes les conditions édictées par la loi, ouvriront droit à un logement social.» Près de 15.300 chalets ont été installés à travers 100 sites de 28 communes de Boumerdès au lendemain du séisme, selon la même source, qui précise qu'un taux de 80% de ces unités, a été redistribué dans un «cadre social» après le relogement de leurs occupants.