Le schéma directeur de développement des activités de pêche et d'aquaculture à l'horizon 2025, constitue un cadre de développement du secteur à travers des programmes «dictés par des objectifs à court, moyen et long termes», a indiqué le directeur des études prospectives et des investissements auprès du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, M.Rabehi Khaled. Ces objectifs, a-t-il signalé en marge de la journée d'étude consacrée dernièrement à ce sujet au niveau de la wilaya de Aïn Témouchent, sont répartis entre trois phases à même de faciliter leur concrétisation. Il s'agit respectivement des phases de «reconstruction et de restructuration (2005-2010)», «d'adaptation de la politique de développement sectoriel (2010-2015)» et celle de «concrétisation durable des activités du secteur (2016-2025)». Durant ces phases, a expliqué M.Rabehi, il sera procédé à «la consolidation des capacités de production et de transformation, la maîtrise de l'utilisation de ces capacités et de techniques de valorisation des produits halieutiques et l'actualisation des objectifs tracés». Dans ce cadre et à ce jour, il a été déterminé 286 sites d'aquaculture répartis à travers sept pôles d'activités, dont 100 en milieu marin et 186 en eau douce. Le schéma directeur tend aussi vers l'exploitation rationnelle des ressources halieutiques, l'aménagement moderne des sites en vue de protéger ces ressources et le renouvellement et la modernisation des équipements de pêche, a-t-on ajouté. Adopté en conseil du gouvernement, le 16 octobre 2007, ce schéma vise également, selon M.Rabehi Khaled, à l'exploitation rationnelle des infrastructures de base par leur entretien et leur adaptation aux nouvelles exigences du secteur, outre l'importance à accorder aux industries de transformation des produits de mer et de l'aquaculture. Se basant sur les résultats des deux dernières campagnes d'évaluation des ressources halieutiques nationales effectuées en 2003 et 2004, ce responsable a indiqué que l'exploitation d'une production supplémentaire de 81.600 tonnes, nécessite la mobilisation de 1493 nouvelles unités de pêche. Cela générera 23.661 postes de travail directs et 71.000 autres indirects. La production nationale atteindra, pour sa part, 221.000 tonnes de poissons à l'horizon 2025. Cette production, a-t-il rappelé, atteignait 139.500 tonnes en 2005. La nouvelle flottille de pêche sera composée de 115 chalutiers de plus de 24 mètres, quatre de moins de 24m, 670 sardiniers, 640 petits métiers et 24 thoniers.