L'assaut israélien coïncidait avec la sortie des enfants des écoles, rapportait hier El Ahram. L'attaque meurtrière israélienne contre Ghaza, a occupé hier une grande partie des manchettes de la presse internationale. Ainsi, le journal palestinien El Hayet a rapporté les déclarations de Nabil Amrou, ambassadeur de Palestine en Egypte et délégué auprès de la Ligue arabe. Ce dernier a affirmé que les Palestiniens ont désormais définitivement mis fin à leurs différends. «Nous sommes prêts à engager le dialogue, et ce, non pour une simple trêve mais pour enterrer à jamais la hache de guerre» Selon ce responsable palestinien, l'attaque israélienne est le prélude à une longue opération belliqueuse, alors que le nombre de civils tués est encore appelé à augmenter. Au même moment, la publication israélienne The Jerusalem Post, faisait savoir que l'opération menée contre Ghaza était le fruit d'une longue maturation et visait à causer à l'infrastructure terroriste du Hamas le maximum de dommages, dans le but de protéger les citoyens d'Israël. Le même journal tient pour responsable le Hamas pour les pertes occasionnées, tout en laissant entendre que cette attaque exprime le holà d'Israël suite aux incessantes attaques du Hamas. Le britannique The Telegraph titrait en une La fragile paix brisée et rapportait dans un article les moindres détails du carnage. De son côté, le plus que centenaire quotidien égyptien, El Ahram qualifiait: «Un carnage israélien à Ghaza» tout en précisant que l'assaut israélien coïncidait avec la sortie des enfants des écoles. L'édition cairote mentionnait, également, la condamnation de cette agression par la présidence de la République arabe d'Egypte. Cette dernière, poursuivait El Ahram, fait endosser aux forces d'occupation la responsabilité des nombreux morts et autres victimes tombées à la suite de cette offensive, l'une des plus violentes depuis la guerre de 1967. Selon El Ahram le président égyptien s'est dit prêt à accueillir les ressortissants palestiniens qu'il a conviés à emprunter le passage de Rafah. El Ahram a enfin qualifié l'assaut israélien d'agression barbare menée par des avions de combat de type F16 qui ont largué plus d'une trentaine de missiles. Des assauts menés de manière synchronisée et intensive qui aura ciblé de pseudo-sites de sécurité palestinienne alors que les zones touchées n'étaient peuplées que de civils, d'où, a ajouté le même journal, un carnage qui aura fait plus de 230 martyrs et 700 blessés. El Sharq El Awset, qui se veut le journal international des Arabes, a mis en «Une» la photo d'un local dévasté par les bombes. Il a titré Mille morts et blessés dans l'opération du Plomb durci, alors qu'une autre colonne relayait: «Du sang et des membres humains dans les hôpitaux de Ghaza.» On y relève la description d'une population martyrisée et choquée ainsi que la narration d'un ballet macabre fait d'ambulances qui transportaient à un rythme infernal morts et blessés. El Sharq El Awset n'a pas manqué de donner la parole à de nombreuses personnalités arabes qui se sont empressées d'exprimer leurs réactions suite à cet énième et tragique épisode. El Qods El Arabi, édité au Royaume-Uni, a mis en exergue la photo d'un enfant blessé au front, qu'il a accompagné d'un article où il a rapporté 300 morts. Enfin le journal libanais El Nahar a titré en une Une réunion extraordinaire de la ligue arabe qui n'enthousiasme pas Le Caire, il a poursuivi en indiquant: «Les Etats-Unis blâment le Hamas», tout en soulignant que Ghaza est désormais seule face à une nouvelle guerre que lui livre Israël.