Cette appellation ne sera effective qui si le taux de réussite dépasse les 60%, selon le ministre. Le baccalauréat session 2008-2009 pourrait changer de nom cette année. Il s'appellerait «Diplôme Ghaza». C'est ce qu'a déclaré hier, Boubekeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale, au Palais de la culture d'Alger, lors du lancement du cours inaugural, du 2e trimestre, traitant la situation dramatique dans les territoires palestiniens occupés. Afin que la session du Bac 2008/2009 change d'appellation, le ministre de l'Education a lancé un défi aux élèves: «Si le taux de réussite au Bac 2008/2009 dépasse la barre des 60%, nous allons lui attribuer l'appellation Diplôme Ghaza», a souligné M.Benbouzid. Pourquoi le seuil des 60%? Est-il difficile pour les lycéens de franchir cette barre? Est-ce un défi qu'il lance à ces collégiens ou bien est-ce un message qu'il veut adresser pour dire que le taux de réussite au Bac cette année avoisinera celui de l'année dernière (55%). Les élèves au palier terminal auront donc à travailler dur pour relever le défi et afin que la session de cette année porte le nom de Ghaza. Justement, à propos des élèves de terminale, le ministre s'est exprimé sur ce qu'il convient désormais d'appeler l'affaire du lycée Okba. M.Benbouzid a confirmé l'exclusion de ces élèves. «Ces élèves sont exclus de l'établissement comme ils seront traduits en justice», a-t-il précisé. Cinq élèves des classes de terminale de ce lycée sont accusés d'outrage à la République. Ayant bénéficié des cours de soutien pour les classes d'examen, ces lycéens auraient arraché l'emblème national et l'auraient remplacé par le drapeau français. Le ministre a déclaré également que ces lycéens ont écrit, et en gras: «Vive la France» sur un écriteau portant l'emblème national. Benbouzid a affiché son affliction vis-à-vis de ce «comportement ignoble». Pour démontrer la gravité de la chose, le ministre a rapproché ces faits des actions menées en 1956 par les lycéens qui ont quitté les bancs de l'école pour monter au maquis. «On ne tolère jamais ce genre de comportement, ces élèves seront bannis et nous allons les poursuivre en justice, même leurs noms seront rendus publics», a-t-il souligné. Pour revenir à la journée d'aujourd'hui, le minis-tre de l'Education a assisté au lancement du cour inaugural traitant la situation dramatique dans les territoires palestiniens occupés. Comme au Palais de la culture, où quelque 500 élèves ont assisté à la conférence du professeur et de l'historien Zghidi, les huit millions d'élèves vont assister simultanément aux différentes leçons résumant la situation en Palestine. «Le but de cette journée, c'est d'incruster dans le coeur et dans la conscience de nos enfants la cause palestinienne qui est une cause sacrée pour tout le monde arabe et musulman», a souligné le ministre. Le ministère va organiser, dans les jours à venir, un concours de dessin destiné aux élèves du moyen et du primaire. Le professeur Zghidi, quant à lui, a mis tout son art pour fustiger les colons et louer la Révolution algérienne. Il demande à travers ses messages de rester vigilants à l'égard des manipulations de l'Occident.