Hier, 5 personnes ont trouvé la mort dans un accident survenu à Mascara, lors du dérapage d'un bus conduit par un jeune de 23 ans. Cinq personnes ont trouvé la mort et dix-sept autres ont été blessées dans un accident de la route, survenu hier près de la localité de S'haouria dans la daïra de Mohammadia (Mascara), selon une source hospitalière. L'accident, qui a eu lieu sur la RN4, s'est produit à la suite du dérapage d'un minibus de transport des voyageurs assurant la liaison Mohammadia-S'haouria, indique la Protection civile. Quatre institutrices ainsi que le chauffeur âgé de 23 ans figurent parmi les personnes décédées, précise la même source soulignant que les blessés sont tous des hommes qui souffrent de contusions sur diverses parties de leur corps. L'état de la chaussée rendue glissante conséquemment aux averses qui se sont abattues sur la région est à l'origine de ce drame de la route, signale la Protection civile, ajoutant qu'une enquête a été ouverte par la police judiciaire aux fins de déterminer les circonstances exactes de cet accident. Cependant, il y a lieu de relever que l'état de la chaussée n'est pas la seule cause. En effet, comment confier la vie d'une vingtaine de personnes à un jeune de 23 ans? Qui mettra fin à cette pratique? Ou comment mettre un terme au terrorisme routier? La question, pertinente, demeure sans réponse. 4000 morts, 33.000 blessés, tel est le bilan des 8000 accidents de la circulation, survenus durant l'année 2008. Certes, une baisse sensible a été enregistrée par rapport à l'année précédente mais il n'en demeure pas moins que la moyenne de 10 morts par jour est «sauvegardée». C'est trop. En 2007, les 39.010 accidents de la circulation enregistrés avaient provoqué la mort de 4177 personnes et causé des blessures à 61.139. A ce bilan macabre, il faut ajouter l'ampleur des pertes matérielles estimées à 100 milliards de dinars annuellement. La palme des accidents revient en 2008 à la wilaya d'Alger. Cela étant, l'Algérie demeure aux premiers rangs en matière d'accidents de la circulation. Elle est classée première au Maghreb et dans le monde arabe et 4e à l'échelle mondiale. Triste record. La sonnette d'alarme est tirée. Des mesures s'imposent. Le facteur humain demeure la première cause. Le durcissement du Code de la route n'a pas atténué le massacre routier, encore moins le contrôle technique. Selon des statistiques «90% des accidents de la circulation sont dus au non-respect du Code de la route». Cependant, d'autres facteurs doivent être pris en considération, notamment l'état des routes déplorable et le laxisme de certaines autorités. En dépit des dispositifs mis en place, il ne se passe pas une journée sans qu'un accident ne soit signalé.