Ils ont été transportés d'urgence au CHU de Tizi Ouzou où ils ont reçu les premiers soins. Colère et stupeur à Aït Mesbah, Béni Douala, un village à une vingtaine de km au sud-est du chef-lieu de wilaya. En effet, dans la journée d'hier, vers 12h 30, une bombe artisanale dissimulée dans un sachet et enfouie sous terre, sur la piste à la sortie Ouest d'Aït Mesbah, au lieu dit Acharrènes, une décharge publique a explosé au passage de quatre jeunes, Omar Guerrab, Tarik Haffrad, Amrane Harrouz et Mohamed Hachour. Tous les jeunes ont été touchés. Ils ont été transportés d'urgence au CHU de Tizi Ouzou, où ils ont reçu les premiers soins. C'est la première fois qu'un engin explosif est signalé dans un village kabyle et la seconde fois, après la bombe du marché de Tazmalt, que les terroristes visent les civils. Certains ont cru avoir trouvé une réponse à ces questionnements, en précisant qu'en ces lieux se pratiquait la vente illégale d'alcools. Cependant, cette observation est battue en brèche par le fait que ce genre de «bars clandestins» pullule en Kabylie, notamment, dans les endroits isolés. C'est le cas, par exemple, du lieu dit Tighorfatine, sur le CW128, reliant Tizi Ouzou à Boghni. Un endroit, pourtant réputé «assez chaud», avec plusieurs faux barrages et des attentats contre les forces de l'ordre signalés à plusieurs reprises. Les observateurs de la mouvance terroriste ne manquent pas, également, de souligner que les hordes de Hattab répètent, à ceux qui veulent bien les croire, que leurs cibles ne sont pas les civils. C'est ainsi que récemment, après l'attentat ayant visé le marché de Tazmalt, des terroristes ont déclaré, dans un village de Boumerdès, aux environs de Baghlia, qu'ils n'étaient pour rien dans cet acte, ce qui laisse supposer qu'une autre bande terroriste ou encore des éléments en rupture de ban avec Hattab serait derrière ces actions criminelles. Il reste que désormais, la population a «compris» la leçon et dans les villages de Kabylie, la vigilance est de rigueur. Enfin, les forces de l'ordre se sont redéployées en Kabylie, notamment dans les régions isolées.