«Les partis ont échoué et n'attirent plus les militants car ils avaient cessé d'être des citoyens.» Poursuivant ses rencontres dans le cadre de la restructuration des sections locales, le premier secrétaire national du FFS, Karim Tabbou, a tenu ce jeudi, une conférence-débat dans la ville côtière de Tigzirt. Dans une salle de cinéma archicomble, le responsable du FFS a abordé l'élection présidentielle d'avril prochain. «Nous n'espérons rien de l'élection présidentielle prochaine ni même des observateurs internationaux qui n'arrivent pas à arrêter le massacre des Palestiniens de Ghaza», affirmera-t-il, avant d'ajouter que les autorités algériennes empêchent les citoyens de manifester leur soutien à leurs frères victimes des bombardements de l'armée israélienne. Ces organisations internationales, invitées à superviser la prochaine présidentielle, ne sont pas crédibles pour le premier secrétaire du FFS. Il s'interrogera, à cet effet, comment l'OUA peut-elle refuser de soutenir les présidents issus de coups d'Etat alors que les 47 qui ont voté cette résolution sont des putschistes, avant d'ajouter que ces organisations sont incapables d'arrêter le massacre des Palestiniens. Au sujet de la même présidentielle, l'orateur dira que les partis démocrates devront choisir, cette fois-ci, entre rallier le camp de la coalition et rester dans l'opposition. Pour lui, ces derniers ont le devoir de cesser la pratique de l'escroquerie politique. «S'il décident d'aller à l'élection, le FFS respectera leur choix, mais ils ne devront plus revenir vers les citoyens pour dire qu'ils représentent l'opposition», dira-t-il pour conclure ce chapitre. Toutefois, même si de son discours il se dégageait l'impression que le parti de Aït Ahmed ne compte pas participer à la présidentielle, il est aussi constaté un changement de cap dans la gestion du parti. «Les partis devront renégocier leur contrat politique avec les citoyens», déclarait-il avant de reconnaître que même au sein du FFS, il y a des opportunistes, des calculateurs et la loi des avantages matériels. «Les partis ont échoué à attirer les militants car ils avaient cessé d'être des citoyens.» Avant de fustiger le milieu politique qui a fini par se confondre avec le milieu des affaires et des affairistes.Concernant l'affaire Ali Mecili qui a occupé l'actualité ces derniers mois, le premier secrétaire du FFS s'est dit confiant quant à la capacité de la justice française de traiter ce dossier avec l'impartialité requise.