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Thamazgha fête son nouvel an
CELEBRATION DE LA FÊTE DE YENNAYER
Publié dans L'Expression le 12 - 01 - 2009

La population de Thafriqth Ugarfa semble encore attachée à cet héritage, ce qui dénote sa fidélité pérenne envers ses aïeux.
La population de Thafriqth Ugarfa (nord-africaine) célèbre aujourd'hui Yennayer qui inaugure le Nouvel An berbère 2959, le 12 janvier, avec un engouement particulier pour cette fête ancestrale. L'histoire qu'on retient du calendrier berbère est que le roi berbère Chachnaq avait refoulé le pharaon, qui avait tenté une énième invasion, à la frontière egypto-libyenne. Chachnaq, à la tête de son armée, avait vaincu le roi Ramsès III.
Les pharaons ont de tout temps essayé de conquérir les territoires berbères vainement. Cette histoire bien qu'elle reflète un événement historique bien ancré dans les traditions de nos ancêtres, paraît avoir une plus longue portée.
En effet, cette date du 12 janvier est fêtée partout à Thafriqth Ugarfa, mais de manière différente. Dans l'ensemble, elle marque la rupture entre les réserves alimentaires cumulées durant l'année. Les Chleuhs, Chaouis, Mozabites, Targuis, Kabyles et même des régions arabophones comme l'Oranie, la Mitidja, la célèbrent. Chez les Kabyles, elle se traduit par la consommation de toutes les réserves alimentaires et est souvent précédée de dons de denrées alimentaires entre familles et même de déjeuners collectifs. On note que la réserve alimentaire chez les Berbères symbolise une autonomie annuelle, une façon à eux de parer à toutes mauvaises surprises (temps durs d'hiver, guerre, mauvaise récolte...). Des plats traditionnels qui diffèrent d'une région à une autre sont préparés. Les Kabyles préparent généralement du couscous et sacrifient un coq d'élevage traditionnel. Par exemple, à Tlemcen la célébration de cette fête populaire qui allie mythes et traditions, est visible grâce aux diverses friandises étalées dans les commerces et magasins lesquels, pour l'occasion, changent de look et exposent des produits habituellement non proposés en grandes quantités.
C'est le cas, notamment pour les arachides et autres bonbons qui garnissent, en cette occasion, les tables des ménages. La circonstance est également tout indiquée pour les mères de famille qui ne se lassent pas de préparer des mets et plats traditionnels comme «le berkoukès» (genre de couscous) et le «sfendj» (beignets), outre les petits pains avec les oeufs durs, préparés selon le nombre d'enfants de chaque ménage. Après le dîner, les membres de la famille se réunissent autour de la table de Yennayer afin de commencer la soirée dans l'humour et la bonne ambiance, avant que les parts de la «kerkcha», désignant le mélange de tous les fruits secs, friandises ainsi que le petit pain, ne soient offerts aux bambins sous forme de petites caisses, en récompense de leur bonne conduite.
La légende populaire liée à la célébration de cette fête indique que «tout enfant désobéissant ou enfreignant les règles de bonne conduite aura la visite nocturne d'une vieille sorcière qui le délestera de sa petite caisse».
La célébration de Yennayer à Tlemcen ne s'arrête pas là, puisque, dans la région montagneuse des Beni Snouss, située au sud du chef-lieu de la wilaya, se tient tout un rituel pour célébrer cet événement avec l'organisation, durant la nuit de Yennayer, du carnaval d'Ayred (lion) durant lequel sont mesurés le courage et la puissance des jeunes. C'est ainsi qu'une vingtaine de jeunes choisis parmi les plus grands et les plus forts se déguisent en portant des masques en toison de mouton ou en peau de chèvre et des crinières de cheval, laissant libre cours à leur agressivité et leur joie, sans pour autant être reconnus.
Dansant et chantant au rythme des bendirs, des tambourins et de la ghaïta à la gloire d'un personnage mythique «Moulay Djerwane Djerwakèle», la procession s'arrête au seuil de chaque maison pour dire «ouvrez vos portes, nous sommes arrivés» et les propriétaires doivent remettre de l'argent, des figues sèches, des grenades et autres produits.
Le M'kaddem récite, à ce moment-là, la Fatiha en souhaitant une nouvelle année riche et d'abondance pour tous ceux qui contribuent, et cela pendant trois jours que dure ce carnaval.
Tous les dons collectés seront remis aux pauvres et démunis dans la discrétion totale.
Cette fête populaire ancestrale n'est plus ce qu'elle était auparavant mais des associations culturelles locales semblent encore attachées à ce patrimoine qui dénote de la diversité culturelle et mythique que recèle la région des Beni Snousss (Tlemcen) et l'Afrique du Nord en général.


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