Le président de la FAF a fait une synthèse de son action durant son mandat. C'est un Hamid Haddadj serein qui a affronté, hier matin, les questions des journalistes à l'occasion du traditionnel Forum organisé par notre confrère sportif Echibek. Un rendez-vous particulier puisque intervenant dans une période de fin de mandat du président de la FAF qui en a, d'ailleurs, profité pour synthétiser l'action de cette instance durant tous les mois qu'il a passés à sa tête. «Il ne faut pas oublier le contexte dans lequel avait eu lieu l'élection du Bureau fédéral et la mienne, affirmera-t-il, d'emblée. Un contexte marqué par un différend d'ordre réglementaire entre la FAF et le MJS. Je peux vous dire que de janvier 2006 à juin 2007, la FAF a, pratiquement, été oubliée par les services du ministère en matière de subvention. Je vous laisse deviner la difficulté qu'il y avait à gérer le quotidien avec un tel problème. En outre, cette histoire de mise en conformité des statuts de la Fédération avec le décret sur les fédérations, nous a pris trop de temps. Nous sommes restés focalisés dessus alors qu'il y avait tant d'autres choses à réaliser. Aujourd'hui, le problème est simple. Le ministre de la Jeunesse et des Sports tient plus que tout à l'application du décret. Nous sommes parvenus à un accord avec lui pour que cela soit le moins dommageable pour la FAF. Ce que je peux vous dire, c'est que la FIFA est maintenant d'accord à 90% sur la teneur de nos statuts. Il reste quelques points à résoudre, ce qui ne sera pas, à mon avis, difficile à faire. A partir de là, la FAF sera dotée de textes acceptés par la FIFA et son assemblée générale élective pourra avoir lieu.» A ce propos, M.Haddadj fera l'annonce de sa non-candidature pour un autre mandat. «Ce n'est pas que je ne puisse pas me représenter. Si je ne le fais pas c'est dans un souci d'apaisement. Je ne veux pas que les choses s'enveniment plus qu'elles ne le sont.» Le président de la FAF parlera ensuite des points positifs enregistrés pendant son mandat, en premier lieu la qualification de l'équipe nationale seniors à la dernière phase des qualifications à la Coupe du monde et à la CAN de 2010, ensuite de la mise sur pied d'une équipe nationale des U17, en regroupement depuis 2 ans et qui prendra part à la CAN de sa catégorie, organisée par l'Algérie en mars prochain. Il parlera aussi en bien de l'arbitrage «puisque même décrié il a en son sein deux des meilleurs arbitres d'Afrique, à savoir, MM.Benouza et Haïmoudi». Il ajoutera à propos de ce corps, que 5 arbitres qui ont fauté («et non des moindres» dira-t-il) ont été suspendus et n'officieront plus cette saison. Pour ce qui est des points négatifs, il mettra en exergue la violence «qui n'en finit pas de faire du mal au football». Selon lui, «le problème ne réside pas dans le football. Il est bien plus profond que cela. Les sanctions que peut prendre la FAF ne sont que la partie visible de l'iceberg et le football peut être considéré comme une victime de ce phénomène». L'autre phénomène à combattre, à son avis, «c'est le pouvoir de l'argent. Il est vrai que la discipline a besoin de cet argent pour se développer, mais qu'il en arrive à dicter sa loi, cela est inadmissible. On s'éloigne des vraies valeurs que véhicule le football». M.Haddadj classera dans les aspects négatifs de la gestion de la FAF, le traitement de certaines affaires, notamment celle du RC Kouba sans la citer toutefois. «Quand je vois que des arbitres ont été agressés et que le fautifs n'ont pas eu la sanction qu'ils méritaient, je me dis que ça ne va pas du tout en matière de discipline.» Au sujet du report de l'AG élective de la LNF, il indiquera qu'elle ne pouvait pas se tenir vu que le MJS n'avait pas envoyé sa liste d'experts. «J'ajoute qu'au jour où elle devait se tenir, il était question d'invalider les AG d'une dizaine de Ligues de wilaya et de deux Ligues régionales qui sont membres de l'AG de la LNF.» Il annoncera que l'AG élective de cette Ligue aura probablement lieu le même jour que celle de la FAF, à une date qui sera fixée dans les jours prochains. Il a aussi abordé le sujet des droits de TV affirmant que «les contacts avec l'Entv n'ont jamais été rompus. Mais il y a eu un changement à la tête de la Télévision nationale qui a fait que les choses ont ralenti. Je pense que cela va se résoudre au profit de tout le monde. Sachez que le groupe ART nous a fait une forte belle proposition pour l'exclusivité des matchs algériens alors que l'Entv nous a seulement proposé la moitié pour tous les matchs Coupe d'Algérie et ceux de l'EN compris.»