Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Hamid Haddadj, était l'invité du forum Echibak, hier à la maison de la presse Tahar Djaout. Au cours de cette rencontre avec les journalistes, le premier responsable de l'instance du football a dressé un bilan de ses six premiers mois de présence à la tête de la FAF, évoqué les relations FAF-MJS, s'est prononcé sur la dernière assemblée générale élective de la FAF, marquée par l'absence de nombreux clubs de la nationale une et de la superdivision, a abordé le chapitre des équipes nationales et bien d'autres questions d'actualité. Concernant les relations FAF-MJS, l'invité d'Echibek les a qualifiées de « normales ». En ajoutant : « Contrairement à ce que j'entends et je lis ici et là, les six premiers mois de mon mandat ne sont pas aussi sombres que les décrivent certains. Le bilan, je le qualifie d'intéressant malgré tout ce que nous avons connu au cours de ces derniers mois. Je relève qu'il y a eu beaucoup de satisfactions, à notre niveau, en ce qui concerne plus particulièrement les résultats obtenus par nos différentes sélections, même si je reste conscient que rien ne sera facile et je ne me fais pas trop d'illusions sur cette petite embellie, sauf s'il y a une confirmation dans le temps. » Hamid Haddadj s'est ensuite attardé sur l'épineuse question des subventions allouées à la FAF par les pouvoirs publics. Il précisa : « La deuxième tranche de l'exercice 2005 a été libérée le 10 décembre 2005, et elle est arrivée dans les comptes de la FAF, le 28 décembre 2005. Elle était de l'ordre de 165 millions de dinars. Depuis le 24 janvier 2006, date de mon entrée en fonction, la FAF tourne avec cette subvention et depuis elle a organisé de nombreux stages pour les différentes sélections (U17, U19, équipe nationale féminine, équipe nationale A). Contrairement à l'idée répandue, la FAF ne commet aucune folie en matière de dépenses. L'occasion m'est offerte de souligner que la FAF a demandé à la tutelle de lui verser les subventions afférentes à la préparation des équipes nationales plus particulièrement des olympiques qui préparent les Jeux africains que notre pays abritera dans un an. Elles seraient (les subventions) en voie de libération, et on attend toujours », souligne le président de la FAF. Rappelons que le volet prise en charge des sélections nationales est à la charge exclusive de l'Etat. Il a clos ce chapitre (relations FAF-MJS) par cette phrase « Je m'entends bien avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, Yahia Guidoum. » Les confrères présents dans la salle ont sollicité son avis sur l'assemblée générale élective de la ligue nationale marquée par l'absence de nombreux représentants de clubs de l'élite et de son antichambre et l'éventualité de l'invalidation de l'AG. Hamid Haddadj a répondu : « J'écarte toute possibilité d'invalider l'AGE de la LNF dans la mesure où elle s'est déroulée dans les conditions prévues par la loi. C'est elle qui tranchera. De toute façon, j'écarte toute éventualité d'invalidation. » Sur l'attitude des représentants de clubs qui ont fait l'impasse sur l'AGE de la LNF, le président de la FAF a répondu : « Ils ne sont pas venus pour des raisons qui les regardent. C'est leur responsabilité. » Il s'est longuement attardé sur les étapes qui ont ponctué cette période marquée par plusieurs reports. A une question sur le refus opposé à la demande du MJS de surseoir à la tenue de l'AGE de la LNF, l'intéressé dira : « Le bureau fédéral a assumé ses responsabilités sans qu'il y ait une intention délibérée de défier le ministre. La FAF n'a pas la culture de cette relation (défiance) », sans omettre d'ajouter « en cas d'invalidation de l'AGE de la LNF, le président défendra avec force les prérogatives de la FAF. Il ne faut commettre ni abus ni déni d'autorité ». Concernant Forum-Foot, Hamid Haddadj souligne : « La FAF a applaudi à sa création, mais ne lui permettra pas de s'ingérer dans la gestion du football. » Le volet technique n'a pas été occulté, puisque le président de la FAF s'est exprimé sur la venue de Peter Schnittger, le recrutement de Fodil Tikanouine, celui de Jean Michel Cavalli et les nombreux contacts qu'il a eus avec d'autres entraîneurs français (Leroy, Stambouli, Troussier, Neveu ...). La direction technique nationale de l'arbitrage (DTNA) et les clubs algériens engagés en coupe africaine et arabe interclubs ont été les derniers points abordés par le président Hamid Haddadj. « l'arbitrage est notre souci, et on fera tout pour l'améliorer », avoue-t-il. « Il n'y aura pas plus d'un club engagé dans une compétition international si on veut protéger notre championnat », préconise-t-il.