«Le recul des libertés publiques, l'exclusion des alternatives et la marginalisation du rôle de la politique dans les questions qui engagent l'avenir de la nation». Le mouvement En Nahda a levé le suspense, il ne participera pas au scrutin du mois d'avril prochain. C'est ce qu'a décidé son conseil consultatif qui s'est réuni, durant le week-end dernier, à Zéralda. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le mouvement a expliqué sa position en se basant sur cinq raisons. Le communiqué a fait savoir que l'atmosphère politique qui règne dans le pays n'encourage pas la participation d'En Nahda à la future échéance présidentielle. Le mouvement déplore l'absence de culture politique à l'alternance au pouvoir et la fermeture du champ médiatique politique. En Nahda souligne également, à travers le même communiqué, «le recul des libertés publiques et l'exclusion des alternatives et la marginalisation du rôle de la politique dans les questions qui engagent l'avenir de la nation». Voici donc, les raisons présentées et résumées en quatre lignes par le mouvement En Nahda. Par cette prise de position, les islamistes confirment qu'ils n'ont pas, jusqu'à présent, leur candidat. Le leader du parti El Islah, Abdallah Djaballah, a déjà déclaré que cette échéance ne le concerne pas. Elle n'est pas l'une de ses priorités. Le MSP, quant à lui, avait décidé depuis longtemps de ne plus contrecarrer les décisions des partis de l'Alliance qui apporte son plein soutien à la candidature du président de la République. En Nahda a rejoint la décision du RCD qui a dit niet à cette élection et celle de l'ex-président de la République, Liamine Zeroual, qui se retire définitivement de la scène politique. Pendant que les uns déclarent leur non-paticipation à la prochaine élection du 2 avril, les partis de l'Alliance, soutenus de quelque 60 organisations, amorcent leur déploiement dans la course électorale. L'administration quant à elle, fait de son mieux pour garantir la transparence du scrutin. Dans le même sillage, le ministère de l'Intérieur et des Collectivité locales a déjà lancé une opération «Porte-à-portes», ciblant essentiellement les résidents des nouveaux logements, pour leur inscription sur les listes électorales. Selon certains politiques, l'élection présidentielle 2009 aura un cachet particulier, celui de mesurer le poids des abstentionnistes à celui des votants. Le spectre de l'indifférence, vis-à-vis du scrutin, plane toujours.