Ancelotti serait passablement énervé par l'attitude désinvolte affichée par son joueur. La renaissance présumée de Ronaldinho n'était-elle en fait qu'un sursaut d'orgueil de la part du Brésilien? Dès ses premiers matches, la différence avec le Ronnie était palpable. Plus de débordements ni d'accélérations ravageuses. Place au Ronnie plus statique, mais au coup d'oeil toujours aussi précieux et à la finition impeccable. En quelques matches, le Brésilien avait, semble-t-il, réussi sa reconversion en renard des surfaces, laissant à Kakà le soin de perforer les défenses balle au pied. Mais ce nouveau Ronaldinho affiche des carences qui commencent à agacer son entraîneur Carlo Ancelotti. Pour preuve, l'ancien Ballon d'Or a été laissé sur le banc lors des deux derniers matches du Milan AC, face à la Fiorentina et à Bologne, ne lui offrant à chaque fois qu'une quinzaine de minutes de jeu, à la place de Pato. Aujourd'hui, Ronnie n'est plus le centre d'attention de son nouveau club, tout heureux d'avoir conservé Kakà et attiré Beckham. Et tandis que l'Anglais ne cesse de faire parler de lui, le Brésilien voit ses statistiques marquer un coup d'arrêt (aucun but depuis le 30 novembre) et son temps de jeu fondre progressivement. Selon la Gazzetta dello Sport, Carlo Ancelotti est passablement énervé par l'attitude désinvolte affichée par son joueur. Manque d'implication défensive (cela n'est pourtant pas une nouveauté) et physique trop juste, tels sont les deux griefs principaux du technicien milanais. Déjà passé par ce genre d'épreuve à Barcelone, Ronal-dinho semble répéter les mêmes erreurs qui ont conduit à sa chute dans le club catalan. S'il est capable de se relever une nouvelle fois et de montrer son caractère de champion, Ronnie ne parvient pas à reproduire les efforts sur une longue durée. Cela est en train de lui coûter sa place au sein de l'effectif milanais. A seulement 28 ans, le génial Brésilien va devoir relever la tête sous peine de voir son aventure italienne prendre l'eau.