Un retrait de confiance au maire vient d'être voté par les membres de l'Assemblée communale. Le scénario de la zizanie entre les élus et le président de l'APC du chef- lieu de wilaya de Boumerdès continue d'alimenter la chronique locale. Cette brouille s'est soldée par un retrait de confiance au maire élu dans la liste du Parti des travailleurs, Laïd Tamma, par 10 membres sur 11 que compte l'Assemblée communale. Parmi les frondeurs figurent 3 élus sur la liste du PT. En fait, les 10 élus issus des formations politiques (PT 4, FLN 3, RND 2 FNA 1 et FFS1) ont établi et paraphé un procès-verbal de retrait de confiance en présence d'un huissier de justice en date du 27 janvier 2009. Dans le document, adressé au chef de daïra et au wali de Boumerdès, conformément à l'article 55 du Code communal, il est reproché, entre autres, au président d'APC sa mauvaise gestion, son travail en solo sans concertation avec les membres du conseil communal, au moment où la dégradation a gagné la ville et sa périphérie. Une délibération est prévue par les contestataires au début de cette semaine pour entériner cette décision conformément aux textes et à la réglementation en vigueur. Toutefois, le wali a déjà notifié la décision de suspension du maire en question. Selon les élus, ce changement, qui est irréversible, va apporter beaucoup de bien à la collectivité et à la population, notamment en matière de gestion et de prise en charge des préoccupations des citoyens. Quant au président de l'APC, qui aurait jeté l'éponge, il s'insurge contre ses détracteurs. «Ils ont profité de mon absence pour se réunir et décider du retrait de confiance», affirme-t-il. Le ralliement des 3 autres élus de son parti à la cause des frondeurs, aurait poussé le maire transfuge du FLN à déserter sa formation actuelle en l'occurrence le PT. Toutefois, l'affaire liée au trafic de chalets, l'attribution de double décision, les arrêtés de démolition des constructions illicites lesquelles auraient touché certains barons de la ville, sont pour quelque chose dans ce feuilleton qui n'a pas livré tous ses secrets d'autant que d'autres scandales liés à la gestion de la collectivité font les choux gras de la rumeur au chef- lieu de wilaya. C'est ainsi que les tiraillements et les désaccords entre élus sont portés sur la place publique. Le malaise au sein de cette collectivité du chef- lieu couve depuis les premiers mois ayant suivi l'installation de l'exécutif. Les promesses faites durant la campagne électorale n'ont pas vu le jour, commentent certains responsables de la société civile. L'affaire des chalets a mis à nu les dissensions et le malaise régnant au sein de la municipalité. Un membre de l'exécutif a été suspendu après une plainte déposée par le président d'APC pour double attribution de chalets. Plus de 120 chalets ont été attribués frauduleusement par ce même responsable et néanmoins délégué communal au niveau du quartier de Boukaroucha. Pour rappel, ce genre de pratique a occasionné mort d'homme en 2007 à Corso. Toutefois ce n'est là qu'une infime partie de l'iceberg des scandales ayant trait à la gestion de la collectivité, notamment en matière de foncier, de logement, des marchés et autres transactions.