Le débat d'hier a offert l'occasion aux représentants des factions palestiniennes d'exposer leurs points de vue sur le chemin à prendre par la résistance palestinienne. Le Parti des travailleurs (PT) réitère sa solidarité avec le peuple palestinien. En guise de soutien, le groupe parlementaire du PT a organisé, hier à l'APN, une journée sous le thème: «De la tragédie de Dir Yacine en 1948 à l'holocauste de Ghaza en 2008. 60 ans ça suffit». Lors de son intervention, la secrétaire générale du Parti, Louisa Hanoune, a appelé les groupes parlementaires des autres formations à multiplier leurs actions dans ce sens. «Nous les parlementaires, nous devons appeler à la tenue d'un congrès parlementaire international en solidarité avec le peuple palestinien», a-t-elle déclaré d'emblée en présence du représentant officiel de la Palestine et des mouvements de la résistance. L'arrêt des agressions israéliennes, explique-t-elle, ne doit pas être une raison pour cesser le combat. Qualifiant les événements de Ghaza de terribles et de tragiques, Mme Hanoune pense que c'est le moment ou jamais de porter haut la cause palestinienne et le droit de son peuple à l'érection d'un Etat indépendant afin de vivre en paix. Rappelant les différentes actions engagées par les parlementaires de plusieurs pays, Mme Hanoune a affirmé qu'il faut battre le fer tant qu'il est chaud. Dans son discours, la secrétaire générale du PT est revenue sur le geste du Premier ministre turc qui a créé l'événement au Forum de Davos en défendant la cause palestinienne. Tout en saluant ce geste courageux, la première responsable du Parti des travailleurs a dénoncé la position des pays arabes qu'elle a qualifiée de déshonorante et de méprisable. Cet avis a été partagé par l'ensemble des intervenants. Que ce soient des représentants diplomatiques à Alger ou de la scène politique nationale, tous ont affiché leur déception quant à l'attitude des régimes arabes. L'ancien secrétaire général du Front de libération nationale, Abdelhamid Mehri, a émis quelques remarques sur la position algérienne. Pour lui, réitérer le slogan du défunt Boumediene, à savoir l'Algérie est avec la Palestine qu'elle ait raison ou tort, ne suffit pas. «L'Algérie doit redéfinir sa position politique avec la Palestine», a-t-il souligné en précisant toutefois qu'elle doit revoir sa position quant au projet du nouveau Camp David que certains pays veulent imposer au monde arabe. Sur la question interne, l'ancien secrétaire général du FLN a fait savoir que ce qui est urgent actuellement est la poursuite de la résistance à condition qu'elle utilise tous les moyens politiques et militaires. Le débat d'hier a offert l'occasion aux différents représentants des factions palestiniennes d'exposer leurs analyses et leurs points de vue sur le chemin à prendre par la résistance palestinienne. L'ambassadeur palestinien à Alger et le représentant du Hamas se sont accrochés sur la question de l'unité palestinienne et le renouvellement de la direction de l'Organisation de libération de la Palestine. Le représentant du mouvement Hamas a considéré que la voie des négociations est enterrée: «La résistance a fermé définitivement le dossier des Accords d'Oslo», a-t-il insisté en précisant que la seule option reste la poursuite de la résistance.