Près de 30 personnes ont été tuées lors de ces deux dernières semaines par les groupes terroristes. Les terroristes du Gspc intensifient leurs actes criminels en ayant recours aux bombes artisanales. Quatre éléments de la garde communale ont trouvé la mort hier, à la suite de l'explosion d'une bombe de fabrication artisanale à Tébessa. Les victimes assistaient les éléments de l'ANP dans une opération militaire. L'explosion de la bombe a eu lieu à Berezguène sur l'axe de El Houidjebet-Aoum Ali-Elma Labiodh. Auparavant, des artificiers de l'ANP avaient réussi à désamorcer quatre autre bombes du même type. Un violent accrochage a opposé les forces de sécurité à un groupe terroriste activant au sein de katibet El Fath dans la région d'Aoum Ali relevant de la wilaya de Tébessa, non loin du lieu où ont été assassinés cinq personnes d'une même famille, dimanche dernier. Des sources bien informées ont confié qu'il s'agit du groupe ayant été derrière cet assassinat. Il a été constaté sur le terrain où les criminels étaient embusqués, d'importantes traces de sang, ce qui laisse supposer que plusieurs terroristes ont été blessés. L'accrochage était tellement violent que le gouvernement tunisien a mobilisé ses troupes pour renforcer son dispositif au niveau des frontières avec l'Algérie A Tizi Ouzou, c'est une patrouille de l'ANP qui a été attaquée avec le même procédé: une bombe a explosé au passage d'un convoi militaire dans le village d'Aït Ouarzedine près de Tadmaït (Tizi Ouzou), hier vers 15h30. Le bilan fait état de deux militaires tués, cinq autre blessés et quelques dégâts matériels. L'explosion aurait été provoquée au passage de ce convoi des éléments de l'ANP qui se rendaient dans les maquis de Sidi Ali Bounab. Rappelons également que cette région connaît un regain de violence après une période d'accalmie qui a duré près d'une année. Ce retour a commencé par l'attentat kamikaze, la semaine dernière, qui a causé la mort d'un policier de la même ville et d'une dame d'une cinquantaine d'années. En l'espace de quelques semaines, 29 personnes ont péri dans des actes terroristes. A l'est du pays, 25 personnes ont été assassinées ces dernières semaines entre les régions de Jijel et Tébessa. Pour perpétrer leurs lâches attentats, les terroristes font appel aux réseaux de contrebandiers impliqués dans tous genres de trafics, tels que la drogue, les cigarettes et autre trafic d'armes. Lors de l'attentat de Jijel, 9 agents de sécurité travaillant pour la Sonelgaz, ont été tués au cours d'une attaque terroriste à l'aide de RPG. L'attentat a eu lieu à Texenna dans la wilaya de Jijel. Les terroristes avaient pris le soin d'emporter des armes et de la nourriture. Les victimes ont été attaquées dans un dortoir. Trois attentats ont eu lieu a Tébessa. Le premier a fait 7 morts dont deux gendarmes et un sapeur-pompier. Les terroristes avaient d'abord fait exploser une bombe au passage d'un véhicule familial faisant 5 morts dont un bébé. A l'arrivée des forces de sécurité et de la Protection civile, une seconde bombe actionnée a distance faisait alors trois autres morts, les deux gendarmes et le sapeur-pompier. La ville de Tébessa a été de nouveau le théâtre, ces dernières 48 heures, d'attentats à la bombe causant 9 morts dont l'un a été égorgé. Deux jours auparavant, deux policiers ont été tués dans un accrochage à Barika dans la wilaya de Batna. En plus des deux personnes tuées hier, le même scénario s'est produit à Tizi Ouzou. Le 8 mars, deux personnes sont mortes et cinq blessées dans un attentat kamikaze. Le terroriste s'est fait exploser devant le siège de la garde communale de Tadmaït. Quelques jours auparavant, un policier avait été égorgé puis brûlé à Boudjima.