Excepté deux petits hôtels, le restaurant n'a pas encore ouvert alors que le remonte-ski ne fonctionne toujours pas. La station climatique de Tala Guilef dans le Djurdjura, relevant de la commune de Boghni dans la wilaya de Tizi Ouzou, a eu de beaux jours avec les foules de touristes venant des villes alentour et d'ailleurs. En été, la station attirait également des étrangers. Cependant, durant la tragédie nationale, les deux hôtels El Arz et Igudar ont traversé une période des plus creuses. Les nervis ayant ciblé les lieux, aussi, durant un bon moment, seules les forces de sécurité peuplaient cette magnifique région. Peu à peu le calme est rétabli et les gens de la région, grâce aux efforts des forces de l'ordre, ont fini par reprendre le chemin de la station, alors que les bergers, eux, n'ont jamais déserté les lieux et ce même aux plus forts moments de la violence. Tala Guilef est une station très prisée par les familles pour son cadre agréable et son air vivifiant. La sylve plantée de pins, de sapins et autres essences est nulle autre pareille et sous la neige la région est tout simplement un morceau d'Eden. Pour y accéder il faut, soit suivre le CW128, soit la RN30 jusqu'à Boghni et à partir de là grimper vers les cimes. Sur la route on traverse les villages de Beni Mendès, de Mahbane et depuis la route, on peut jouir du spectacle en admirant les villages de Beni Kouffi, accrochés aux flancs du Djurdjura. Sur les lieux et en sus des deux hôtels qui offrent aussi bien le calme que le confort, on peut aller vers la piste de ski près du restaurant d'altitude, un restaurant pas encore rouvert alors que le remonte- ski ne fonctionne toujours pas, même si les responsables du tourisme semblent vouloir redonner à la station tous ses atouts. Tala Guilef est un endroit très prisé par les visiteurs, mais certains se comportent de manière agressive contre l'environnement. En effet, des sachets en plastique, des boîtes vides et des tessons de bouteilles jonchent les endroits les plus reculés et personne ne pense à ramasser ces «ordures». La commune de Boghni semble ne pas avoir les moyens pour ce faire et les responsables du Parc national du Djurdjura essaient d'être au four et au moulin, mais il y a d'abord le civisme qui fait défaut. Il faut commencer par expliquer aux visiteurs que Tala Guilef, et à cette allure, risque fort d'être «ensevelie» sous les déchets et il est temps d'attirer l'attention des citoyens sur ces petits gestes nécessaires à adopter en nettoyant les lieux après chaque pique-nique ou sortie sur le terrain. Joyau de la région, attitrant les familles et les touristes, la station mérite bien ce petit effort. Finalement, nos endroits de rêve sont légion et ils sont à la disposition de tous, pour peu que les gens sachent les ménager. A Tala Guilef, même les petites bourses ont des choses à voir en dehors des paysages et, notamment, le jeu du soleil sur les flancs de la montagne et la richesse sylvicole que l'on peut et partir, d'une sorte de belvédère, dominer les régions. Depuis ce belvédère, la vue est imprenable et on passerait des heures à goûter au spectacle.