Atout n Forêts denses, petites et grandes montagnes pour des promenades en plein air permettent aux visiteurs de trouver le repos et le dépaysement recherchés. Thala Guilef, ou Fontaine du sanglier, est un site situé à 40 km à l?est du chef-lieu de la wilaya Tizi Ouzou et qui doit son appellation aux nombreuses fontaines ainsi qu?au nombre important des sangliers qui peuplent les massifs forestiers de la région. Autrefois appelée parc naturel du Djurdjura, cette réserve protégée, créée par les Français en 1926, s?est transformée en un réel parc naturel, un site climatique d?une superficie de 18 550 ha qui peut certainement avoir une portée éco-touristique incomparable. Le parc du Djurdjura est devenu un établissement public créé par le décret 83-450 du 23 juillet 1983. Il comprend le plus haut pic des chaînes montagneuses du nord du pays, Lala Khadidja, qui culmine à 2 308 m. Avant les années de braise et de terreur, ce site était animé jour et nuit par les touristes qui venaient des différents coins du pays et même de l?étranger. Des personnalités politiques ont aussi fait le déplacement à Thala Guilef, Chadli, l?ancien président de la République et Kadhafi ont été totalement conquis par la beauté du site. Ainsi, le chef de la Révolution libyenne l?a qualifié de «Suisse de l?Afrique». Ce lieu a toujours été une source d?inspiration pour les artistes et les écrivains amoureux de Dame nature. Malheureusement, l?activité touristique est à l?arrêt depuis l?incendie de l?hôtel El-Arz par les terroristes en 1993. Le seul restaurant existant : le Restaurant d?altitude est également fermé bien qu?il n?ait subi aucun acte de destruction. La peur persiste encore dans cette région du pays. Aujourd?hui, seuls les habitants des villages environnants y effectuent un pèlerinage pour étancher leur soif et se mettre à l?abri de la chaleur suffocante des journées d?été. La route étroite et serpentée, appelée à l?époque de la colonisation la petite voie du train, enlace le pied du Djurdjura pour arriver à Boghni, charmant village situé entre Draâ El-Mizan et Draâ Ben Khedda. C?est le point du départ qu?empruntent les curieux pour atteindre les monts nord du Djurdjura. La route communale menant vers Thala Guilef est défoncée, carrément impraticable par endroits pour les automobilistes. Cet état déplorable aurait été aggravé par les chasse-neige qui ont déblayé les chemins bloqués l?hiver dernier. Au bout de la route, Tinneri ne tarde pas à apparaître : une immense oliveraie qui s?étend sur des dizaines d?hectares, la plus vaste de la région. Les oliviers ont souffert l?hiver dernier, les branches ont croulé sous le poids de la neige, mais «cela n?affectera nullement la production de cette année en huile d?olive», indique cependant un vieux d?Ath Ali. Lorsque la température commence à baisser, les habitants quittent leurs «abris» pour se rendre en groupes au parc naturel du Djurdjura ou ce qui reste de l?ancienne station touristique de Thala Guilef. Des véhicules de locaux ou d?émigrés en vacances stationnent le long des chemins qui déchirent cette aire protégée. Assis sur de petits blocs de roche, les touristes vibrent aux rythmes de Matoub Lounès, Akli Yahiatène, Slimane Azem.... Pas très loin du barrage des éléments de la garde communale et des agents de l?entreprise de gestion touristique du centre chargés, aujourd?hui de la surveillance du parc, se trouve la première source d?eau. Plusieurs véhicules sont stationnés de part et d?autre du chemin rocailleux, leurs propriétaires étanchent leur soif et remplissent des bouteilles.