A peine 1,9 milliard de dollars exportés en 2008 contre 1,3 en 2007. Ces chiffres sont éloquents, et à ce rythme, comment l'Algérie peut-elle prétendre se soustraire de la dépendance des exportations d'hydrocarbures dans les années à venir? L'Agence de promotion des exportations «Algex» prévoit d'atteindre un volume d'exportations hors hydrocarbures de 4 milliards de dollars US dans les deux prochaines années. Cet objectif, au demeurant modeste, peut quand même être atteint, selon son responsable Mohamed Benini, «grâce aux moyens et mécanismes mis en place par l'Etat pour promouvoir les exportations hors hydrocarbures.», a-t-il annoncé mercredi à Oran. Le volume des exportations hors hydrocarbures a été estimé en 2008 à 1,9 milliard de dollars US contre 1,3 en 2007. S'exprimant en marge des travaux d'une rencontre d'information sur les PME/PMI exportatrices hors hydrocarbures, M.Benini a estimé que «nous pouvons promouvoir ces exportations en introduisant des améliorations sur le fonds destiné à la promotion des exportations et la logistique pour atteindre graduellement les 4 milliards de dollars US dans les deux à trois années prochaines». Ce volume, qui est «réalisable, reste néanmoins insuffisant pour l'Algérie qui nécessite un grand programme d'exportation et de diversification des productions», a-t-il admis. L'objectif principal étant, a-t-il soutenu, «d'obtenir des produits de qualité internationale», compétitifs. S'agissant du programme «Optimexport» visant à soutenir les PME/PMI exportatrices hors hydrocarbures, M.Benini a indiqué qu'il s'étale sur deux années au cours desquelles il devra générer 40 PME/PMI nouvelles, pilotes. Ce programme vise le renforcement des capacités exportatrices des PME/PMI dans le cadre du Prcc-Algérie (Programme de renforcement des capacités commerciales) soutenu à hauteur de 2 millions d'euros par l'Agence française de développement (AFD). Il permettra en outre de recenser les entreprises désirant adhérer aux marchés externes et qui ont la possibilité d'améliorer leurs structures, leurs connaissances et leurs capacités. Le choix de ces entreprises se fera sur la base de critères dont, notamment un diagnostic adopté répondant à une soixantaine de questions, le suivi réel des entreprises bénéficiaires de formation au niveau de «Algex» et présentée par «Optimexport». Tout en améliorant le volume des exportations et en diversifiant les marchés, ce programme s'inscrit dans la logique du renforcement des activités ´´exports´´ des pouvoirs publics et favorise l'accès aux marchés étrangers des entreprises algériennes hors hydrocarbures.