L'Algérie a des atouts pour développer l'énergie propre grâce à l'énergie solaire, seulement ils sont négligés. Les énergies propres qui englobent les biocarburants, les panneaux solaires et les éoliennes ne sont pas pour demain en Algérie. «L'introduction de l'énergie propre dans les différents secteurs économiques n'est pas encore intégrée dans leur politique» a affirmé hier, Mustapha Kara, expert consultant des changements climatiques. «Le problème qui se pose dans notre pays est la lenteur des démarches pour adopter des nouvelles méthodes de production de l'énergie propre» ont estimé les participants à la table ronde, inscrite sous le thème de «l'impact du réchauffement climatique», qui a eu lieu hier, au Forum d'El Moudjahid. Le cas du projet des tours solaires situé à Ghardaïa, a été d'ailleurs cité comme exemple de ces lenteurs. Le projet est capable de fournir un apport considérable de l'énergie propre mais dont la réalisation est au point mort. D'où la nécessité d'une spécialisation en énergie qui est proposée par les professionnels, tout en valorisant le caractère polyvalent de l'approche du domaine. Il faut savoir que, le sujet du réchauffement climatique est la préoccupation principale des différents pays dont l'élaboration d'une politique énergétique est primordiale, notamment l'objectif de réduction de l'effet de serre de 15% à 20%, à l'horizon 2015. «La concentration du gaz à effet de serre dans l'atmosphère est passée de 280 à 380 en un siècle, avec comme corollaire l'augmentation de la température» a souligné M.Kara. D'autre part, les répercussions des changements climatiques n'épargnent pas l'agriculture qui fait partie des secteurs les plus menacés. L'effet de la sécheresse, de même que les cataclysmes naturels exercent une influence directe sur les cultures agricoles en provoquant de graves pertes dans la production. Dans un autre volet, Abdelkader Mekidèche, directeur de la coopération au ministère de l'Aménagement du Territoire, de l'Environnement et du Tourisme, a souligné que l'Afrique devra prendre parti au grand sommet prévu en 2009 à Copenhague. «Formaliser des grands projets fédérateurs devrait être mentionné dans la feuille de route». Il y a lieu de souligner, que l'Algérie émet seulement une tonne de Co2 alors que les Etats-Unis en émettent vingt fois plus, le Canada dix-sept tonnes et le Japon dix tonnes. Face à ce constat, «les pays qui sont la cause de ces bouleversements climatiques doivent collaborer avec les pays sous-développés par l'échange des technologies», a ajouté M.Mekidèche.