Plus de 700 activités commerciales illégales et 2 000 infractions ont été recensées ces derniers mois. La guerre déclarée contre la fraude commerciale continue à Oran. Depuis le début de l'année, les services de répression des fraudes ont esté en justice près de 1200 commerçants. Les motifs retenus sont la commercialisation illégale de produits périmés ou arrivés à péremption, défaut d'étiquetage, absence de la raison sociale sur les produits et absence flagrant d'hygiène. La fraude en matière de qualité a atteint son plus haut niveau. Les services de wilaya qui ont ouvert plusieurs fronts, ont procédé ces derniers mois à la prise de pas moins de 3,5 millions d'échantillonnages. Ce n'est pas tout: la truanderie commerciale n'est pas en reste. À Oran, tous les coups sont permis et le commerce informel bat son plein. En effet, plus de 700 activités commerciales illégales ont été recensées ces derniers mois. L'activité commerciale déstructurée, qui prend des proportions fulgurantes, s'étend de jour en jour. Malgré les retombées néfastes qu'elle engendre, on ne s'en soucie guère. En plus des saisies des registres de commerce appelés «Taïwan» et autres supercheries commerciales débusquées, près de 2000 infractions commerciales ont été relevées ces derniers mois. Le manque à gagner en matière de fiscalité est évalué à plusieurs millions, d'autant que les montants des saisies s'élèvent à près d'un milliard de centimes. Les services de répression des fraudes et de la wilaya d'Oran sont sur un qui-vive permanent. La fraude commerciale n'est pas un fait du hasard. Elle est née et ancrée voici plus de dix ans, certifient les plus avertis. La wilaya d'Oran vit au rythme quotidien des saisies et des découvertes ébahissantes. Les services de répression accentuent leurs inspections sur des documents administratifs relatifs à toute activité commerciale. Surtout que les bilans de l'exercice de l'année écoulée sont plus que révélateurs de l'éclosion fulgurante du commerce illégal. En effet, plusieurs centaines de registres du commerce illégaux ont été saisis. Durant le même exercice, les mêmes services se sont aperçu que des registres du commerce appartenant à des tierces personnes où carrément décédées ont été loués, comme il a été saisi plusieurs dizaines d'autres registres du commerce rayés des fichiers des registres nationaux de la chambre de commerce. Ces bilans renseignent de l'expansion rapide du commerce informel au moment où l'Algérie négocie son adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Le gros lot d'activités suspectes est domicilié au niveau du marché de M'dina Jedida. A cause son étendue, les services de répression peinent à y accéder, surtout que le marché en question regorge de pas moins d'une trentaine d'activités commerciales. Ajoutez à cela les commerces ambulants, la vente des produits contrefaits et la situation s'aggrave davantage. En dépit des saisies routinières de plusieurs étals illicites et l'implication directe des services de l'ordre public, la situation reste toujours sans amélioration. Aux dernières nouvelles, on saura que les commerçants exerçant sans registre du commerce ni autres documents liés à l'exercice commercial feront l'objet d'une campagne spéciale et d'un traitement exceptionnel, des mesures très rigoureuses seront annoncées.