Parti de rien, sans diplôme universitaire, sans grande carrière politique, ni des réseaux d'influence nécessaires et le voilà présidentiable. Il s'agit de l'homme politique heureux, Moussa Touati. A peine débarqué sur le devant de la scène politique nationale, Moussa Touati, président du FNA, s'est imposé comme la troisième force politique du pays, selon les résultats des scrutins. Né en 1954, d'une famille modeste, qui habitait Beni Slimane dans la wilaya de Médéa, il a grandi orphelin de père, celui-ci a rejoint le maquis en 1956, d'où il n'est plus revenu. M.Touati a commencé sa scolarité après l'Indépendance. Après les études primaires dans sa région natale, il rejoint quelques années plus tard la capitale pour des études secondaires. Profitant de son statut de fils du chahid, il obtient à l'âge de 16 ans une bourse d'études pour Tripoli. Il a mal choisi sa destination. La situation politique dans ce pays n'était pas favorable. Il quitte, ainsi, la Libye pour rejoindre la Syrie qu'il quitte quelques petites années plus tard. En 1972, il s'engage dans l'armée. Ce fut difficile pour lui de supporter longtemps le système militaire n'étant pas bien gradé. Après cinq ans d'expérience, il quitte les casernes avec le grade d'adjudant. L'échec subi dans ses études et lors de son passage sous les drapeaux, l'ont certainement, poussé à prendre sa revanche. Il rejoint de nouveau «la casquette». Cette fois-ci il choisit les services des Douanes. Ce n'est pas la bonne affaire, non plus. Il tente les services de police. En 1980, il signe son engagement dans la Sûreté nationale. Après cette troisième expérience, il aura compris que l'uniforme et la casquette ne font pas partie de ses objectifs. Il se voyait plus doué en politique. Profitant des assouplissements décidés par l'Algérie à l'époque du président Chadli Bendjedid en matière du mouvement associatif, il créa l'Organisation nationale des enfants de chouhada (Onec). Une opportunité qui lui a permis d'entrer dans la politique par la grande porte. Car, l'Onec est une organisation satellite. Elle active sous le chapeau du Front de libération nationale (FLN). En 1988, le flic ôte l'uniforme et opte pour la vie civile. Mieux encore, le voilà homme politique! C'était difficile d'avoir une place dans la famille FLN. Il a été, aussitôt, «chassé» de la présidence de l'Onec. Aguerri sous les drapeaux, Moussa Touati est devenu un véritable résistant. Il n'a pas baissé les bras. Il saisit toute occasion qui se présente à lui. Lors de la tragédie nationale, il réintègre la «famille révolutionnaire». Il a créé, ainsi, la Coordination nationale des enfants de chouhada (Cnec). Il commence, alors, à découvrir le plaisir et les opportunités qu'offre la politique. Quatre ans à la tête de la Cnec, Moussa Touati voit plus haut. Il crée le FNA dont il est désigné président à l'issue du congrès constitutif, en 2000. Quatre ans plus tard, il veut jouer dans la cour des grands. Il vise, en 2004, l'élection présidentielle. Un objectif qu'il n'a pu atteindre. Le conseil consultatif lui rejette le dossier. Une ambition qu'il a atteinte en 2009. Il représente la tendance nationaliste démocrate et populiste. Fils de chahid qu'il est, il s'oppose à toute idée d'amitié avec la France. Il propose le changement, la démocratie, donner la parole au peuple, les droits de l'homme et la jeunesse.