De la vente de jouets à la recherche nucléaire, aucun secteur d'activité n'est négligé par les Chinois. L'Algérien est toujours séduit par l'offre chinoise en plusieurs produits de consommation à bas prix mais il ne cesse de déplorer la mauvaise qualité de certains d'entre eux. C'est dire toute la complexité des rapports du consommateur avec le partenaire économique. Des exemples récents fournis par l'actualité illustrent cet état de fait. Récemment, Famoval, représentant du constructeur automobile, Lifan Motors, a reçu un prix en Chine pour témoigner de la progression de ses ventes. En même temps, on a appris qu'un importateur algérien a été condamné la semaine dernière pour avoir importé des générateurs électriques contrefaits portant le logo de Bosch. Même en matière d'investissement, le sort des projets chinois n'est pas toujours des plus roses. Le revirement du gouvernement à propos des projets de montage de véhicules en est la preuve, mais ces incidents sont loin de décourager les Chinois qui comptent sur la diversification de leur présence dans le pays visant même de pénétrer un nouveau domaine d'activité: celui de la gestion des ports. Les visites des officiels, notamment celle effectuée en 2008 par le président de l'Assemblée populaire de Chine, sont une preuve des efforts continus pour booster la coopération entre les deux pays. Entre 2000 et 2007, le volume des échanges a augmenté de 223,7 millions de dollars, passant à 3,443 milliards de dollars, selon l'Agence algérienne de promotion des exportations. La Chine avance quant à elle le chiffre de 3,8 milliards de dollars. Pour les huit premiers mois de 2008, les échanges sont de l'ordre de 3 milliards de dollars, soit une augmentation de 25% par rapport à la même période de l'année dernière. Les exportations chinoises vers l'Algérie ont été de 2,294 milliards de dollars en 2007. L'Algérie exporte vers la Chine pour une valeur de 1,149 milliard de dollars, ce qui représente un déficit en défaveur de l'Algérie. 1,138 milliard de dollars des exportations algériennes sont constituées des hydrocarbures, soit 99,04% du total des exportations. Pour ce qui est des importations de véhicules, elles représentent 400 millions de dollars répartis entre les 40 marques chinoises présentes en Algérie, la plupart pour commercialiser des véhicules lourds. Les équipements électriques, les textiles et les produits à base de cuir sont d'autres marchandises destinées au marché algérien, tout comme le bois et la céramique ou les produits alimentaires comme le thé. Dans le domaine des TIC, les Chinois sont présents grâce à la société Huawei qui concurrence les leaders en la matière. Ce déferlement des marchandises conduit les Algériens à s‘interroger sur leur qualité même si les prix proposés sont imbattables. Les opérateurs représentant des marques chinoises répondent qu'ils peuvent fournir des produits de qualité supérieure à condition d'y mettre le prix. La consommation n'est pas le seul domaine d'activités de ces entreprises. En effet, elles investissent aussi dans les hydrocarbures (Cnpc international Algéria et l'International petrolium exploration and production group) ou encore dans le bâtiment et les travaux publics. Ces opportunités ont fait que 578 sociétés chinoise sont recensées au début de 2008 dont 205 dans le secteur du commerce.