Un demi-million de femmes atteintes de cancer du col de l'utérus sont recensées annuellement dans le monde, dont 83% dans les pays en voie de développement, selon un rapport publié samedi par le Forum économique international (FEI) de l'égypte. Un constat alarmant. La principale cause n'est autre que le manque d'information et de prévention aggravé par l'insuffisance dans la prise en charge. Selon le même rapport, une femme décède chaque heure dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord suite à cette pathologie. Il faut savoir que le cancer du col de l'utérus représente la troisième cause de mortalité chez la femme après le cancer des poumons et celui du sein. A cet effet, la mise en place d'une stratégie d'information et de prévention constitue le meilleur moyen d'un dépistage précoce. La nécessité d'un programme de dépistage réside en outre dans le fait que les symptômes du cancer du col de l'utérus n'apparaissent pas clairement à un certain âge, d'où la difficulté du diagnostic. Ce qui rend le cancer du col de l'utérus l'un des plus meurtriers. D'après le document du FEI, à l'horizon 2050, le nombre de cas de malades du cancer du col de l'utérus pourrait dépasser le million en l'absence d'un traitement efficace et rapide de cette maladie, en précisant qu'une femme sur deux décède suite à ce cancer dans les pays pauvres. C'est dans ce contexte que le Forum économique international de l'égypte a été tenu hier afin de trouver les moyens de lutte contre cette pathologie. L'objectif de cette conférence internationale vise à mettre en relief des moyens de sensibilisation et de prévention du cancer du col de l'utérus à travers les recherches présentées par des spécialistes et experts issus des quatre coins du monde. Soulignons au passage que ce forum, institué en 1998 par un groupe d'hommes d'affaires égyptiens comptant plus de 500 professeurs, a pour but de débattre des problèmes les plus urgents de la planète, y compris dans les domaines de la santé.