Le cancer du col de l'utérus constituera le thème principal du 4e congrès de la Société algérienne de la fertilité et de la contraception (Safec), qui aura lieu les 7 et 8 mai prochain à Oran. Ce sera, une nouvelle fois, l'occasion d'engager le débat sur l'introduction, en Algérie, du vaccin contre le papillomavirus (HPV), virus responsable de ce cancer. C'est devenu presque le cheval de bataille de beaucoup de praticiens, qui ne cessent de se réunir avec des responsables du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, pour parvenir à un consensus sur l'inscription du vaccin contre le cancer du col de l'utérus dans le programme global de vaccination. D'autant que l'Organisation mondiale de la santé recommande vivement ce protocole, eu égard aux résultats probants obtenus dans la prévention contre le virus, qui attaque exclusivement les femmes, actives sexuellement (les hommes sont des porteurs sains). 114 pays vaccinent les jeunes filles nubiles (généralement à partir de 14/15 ans) contre le HPV 16 et 18, incriminé dans 70% des cas de cancer du col de l'utérus et les HPV 6 et 11, coupables dans l'apparition de nombreux condylomes de la sphère ano-génitale. “Le cancer du col de l'utérus arrive en deuxième position après celui du sein. Il est difficilement traitable puisque 50% des femmes décèdent dans les cinq ans qui suivent le traitement”, affirme le président de la Safec. Il faut savoir, néanmoins, que ce type de cancer évolue très lentement, d'où l'intérêt du dépistage précoce. Même si, généralement, c'est à partir de la cinquantaine que les femmes en sont infectées, il est conseillée de faire régulièrement (tous les deux ans quand le test est négatif) un frottis afin de repérer la maladie à ses débuts et la soigner. Selon les chiffres de l'OMS, 470 000 cas de cancer du col de l'utérus sont enregistrés chaque année dans le monde, avec une prévalence dominante dans les pays en voie de développement. 230 000 femmes en meurent annuellement. En Algérie, 3 000 nouveaux cas sont recensés chaque année, malheureusement, à un stade avancé, ce qui conduit à la mort de la moitié des femmes diagnostiquées.