Plusieurs personnalités seront présentes au meeting qui sera animé par Abdelaziz Bouteflika, vendredi prochain, à Tizi Ouzou. Une commission spéciale a été installée par le directoire de campagne afin de préparer cette visite. L'endroit exact de la tenue du meeting n'a pas été encore révélé. En revanche, la ville des Genêts s'est parée de ses plus beaux atours pour d'accueillir Abdelaziz Bouteflika dont la dernière visite remonte à 2005, dans le cadre de la campagne pour la Réconciliation nationale. Des centaines de drapeaux algériens, des milliers de posters de couleur bleue avec le portrait de Bouteflika, dont certains sont géants, sont affichés dans tous les coins et recoins de la ville. Le meeting de vendredi concerne uniquement la wilaya de Tizi Ouzou. Les citoyens des quatre coins de la wilaya pourront ainsi y avoir accès, nous a-t-on indiqué au siège de la permanence du candidat Bouteflika. En plus du meeting de Bouteflika, quatre autres seront animés par Ahmed Ouyahia à Tizi Ouzou, Draâ El Mizan, Aïn El Hammam et Azazga. Abdelaziz Belkhadem organisera un meeting à Draâ Ben Khedda. Un autre meeting est prévu par le secrétaire général de l'Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd, le 5 avril, au chef- lieu de wilaya. C'est la première fois dans l'histoire des élections présidentielles ou autres, qu'un tel nombre de meetings sera organisé dans la wilaya par des personnalités d'un tel niveau de responsabilité. Au quartier général du candidat, situé au lotissement Berchiche, tous ceux qui sont impliqués dans la campagne s'affairent à apporter les dernières retouches aux préparatifs de la visite. Durant toute cette semaine, le siège de la permanence du candidat Bouteflika grouillait de monde. Bien que la majorité est allée mener campagne sur le terrain, il y a un nombre important de personnalités de la région tant dans l'esplanade spacieuse qui sert de lieu de rencontre que dans tous les bureaux: plus d'une vingtaine. Le mouhafedh et député, Saïd Lakhdari, peine à trouver un endroit calme où il peut faire le point avec le responsable de la cellule de synthèse des revendications citoyennes. Difficilement, nous avons pu arracher M.Hilal Meftah, chargé de la communication, à ses collaborateurs. Ce dernier précise que depuis l'entame de la campagne, chaque jour c'est la même pression, dès huit heures du matin. Cinquante permanents se rendent chaque matin au quartier général afin de coordonner, chacun en ce qui le concerne, les activités de la campagne. Au secrétariat de campagne, on nous affirme que quotidiennement des dizaines de courriers atterrissent sur leurs bureaux. «Les courriers proviennent des comités de villages, des associations culturelles, des clubs sportifs...», précise l'une des secrétaires, entre deux appels téléphoniques. Au moment de notre passage, le directeur de campagne, El Hadi Ould Ali, était absent. Il était en train d'animer un meeting à Iferhounen en compagnie de Bachir Ramdani, secrétaire général de l'Union de wilaya Ugta. Pour sa part, Mme Larfi, présidente du collectif des femmes, vient de rentrer d'un meeting tenu à Azazga, la deuxième grande ville de la wilaya. A son arrivée au siège du quartier général, elle tient une réunion avec les autres membres du collectif, constitué d'étudiantes, des responsables d'associations féminines, de femmes cadres, etc. Toutefois, Mme Larfi, qui était pendant des années directrice des oeuvres sociales de l'université de Tizi Ouzou, tient à avertir: «Lorsque nous nous réunissons, chacune doit mettre de côté sa casquette de militante. Ici, nous sommes toutes membres du collectif des femmes qui soutiennent le candidat Bouteflika.» Même les femmes qui militent dans les trois partis de l'Alliance présidentielle (FLN, RND et MSP) n'ont plus le droit de s'exprimer au nom de leur formation politique. La responsable du collectif des femmes explique qu'une place importante est accordée aux femmes afin d'appliquer l'article 31 de la Constitution qui stipule que la femme doit participer dans le pouvoir législatif. «Il ne faut pas oublier que le président Bouteflika a modifié le Code de la famille», ajoute notre interlocutrice qui conclut en rappelant que la femme est majoritaire dans notre société.