Sur 1850 entreprises visées en 2008, seule une dizaine se sont montrées intéressées sans pour autant franchir le pas. Le président de l'Association générale des entrepreneurs algériens (Agea), Kheloufi a indiqué avoir décidé d'inscrire au coeur de la stratégie de son organisation, le Programme national de mise à niveau des petites et moyennes entreprises. «Le programme de mise à niveau patine et peine à prendre son envol malgré toute l'aide et les facilitations apportées par l'Etat», a-t-il estimé lors d'une rencontre d'information avec les opérateurs de la wilaya. Il a indiqué que «sur 1 850 entreprises contactées en 2008, seule une dizaine se sont montrées intéressées sans pour autant franchir le pas», a-t-il déploré, notant que l'enjeu de la mise à niveau «n'est rien d'autre que le sauvetage de l'entreprise et sa survie dans un environnement difficile, imposé par l'ouverture de l'économie nationale sur l'économie mondiale et son adhésion déjà effective à l'Accord d'association avec l'Union européenne ou celle en prévision, la Zone arabe de libre-échange». «Il faut être prêt et aller vers l'excellence», a-t-il ajouté, indiquant que l'Etat, dans ce contexte, dégage annuellement d'importants financements et qu'il «faut savoir en saisir l'opportunité» pour adopter «les méthodes de management et de coaching entrepreuneurial moderne et se donner les équipements requis pour être au diapason». «Il faut réactiver et booster l'opération» de mise à niveau, a-t-il poursuivi, avant de dresser toutes les mesures incitatives accordées dans ce cadre, qu'il s'agisse d'avantages fiscaux ou parafiscaux, d'encadrement ou d'engagements en matière d'amélioration fiscale. Cette rencontre à Béjaïa est le prélude à la prochaine organisation d'une série d'actions de même nature, notamment des journées d'information, des forums, des rencontres-débats, avec l'objectif de vulgariser au maximum le dispositif de mise à niveau et d'y faire adhérer le maximum d'entreprises, a indiqué M.Kheloufi. Sur un autre registre, les responsables de la direction de l'emploi ont estimé que le placement des jeunes universitaires sur le marché du travail, dans la wilaya de Béjaïa, nécessite «un engagement plus accentué des opérateurs économiques» considéré comme «la principale alternative». Durant la dernière décennie, seuls 3022 diplômés de l'enseignement supérieur dans la wilaya de Béjaïa ont bénéficié au titre des contrats préemplois, d'un placement au sein des secteurs économiques et administratifs, dont 58 ont été recrutés au titre du dispositif «contrats travail aidé». Cet état de fait s'explique d'une certaine manière, en plus de l'absence d'activité dans certaines communes, par «un manque d'engouement des opérateurs économiques locaux» et diverses autres contraintes dont l'éloignement du lieu de travail ou encore la «qualité de l'offre d'emploi».