L'AGEA indique que “l'exclusion dans le choix de marchés confiés en grande partie à des entreprises étrangères a fortement contribué à perturber ce secteur déjà fragilisé, mettant à mal les moyens et les capacités de production nationale”. L'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA), dans un communiqué transmis à la rédaction, affirme que le secteur du BTPH connaît actuellement de multiples perturbations. “Frappé de plein fouet par la flambée des prix de matériaux de construction, ce secteur subit des graves revers également vis-à-vis des administrations de supports telles que les banques, les impôts, etc.”, souligne le communiqué de l'Association générale des entrepreneurs algériens, signé par son président Mouloud Kheloufi. L'AGEA indique que “l'exclusion dans le choix de marchés confiés en grande partie à des entreprises étrangères a fortement contribué à perturber ce secteur déjà fragilisé, mettant à mal les moyens et les capacités de production nationale”. Résultat : l'Association générale des entrepreneurs algériens évoque l'arrêt d'activité de certaines entreprises, les retards dans l'achèvement de plusieurs projets de développement, dont le programme national du million de logements et autres infrastructures publiques. L'AGEA reconnaît que “l'Etat conscient des erreurs commises dans l'exécution de certains ouvrages, conséquence d'un bâti non conforme aux exigences, remet de l'ordre et recommande la révision des plans d'urbanisation et débloque tous les moyens adéquats et solutions pour améliorer la qualité des ouvrages confiés”. Pour autant, l'AGEA demande à ce que “les récentes mesures d'assouplissement de certaines charges fiscales, décidées précédemment par l'Etat à l'encontre des promoteurs immobiliers, soient élargies à l'ensemble des opérateurs du secteur du BTPH”. “Le système des impôts instauré en Algérie étant considéré lourd et contraignant pour l'ensemble des opérateurs”, souligne l'Association générale des entrepreneurs algériens. L'AGEA indique que “le bâtiment et les travaux publics sont les plus importants sur lesquels se base l'Algérie pour son développement et recèlent des possibilités réelles de créations d'emplois”. L'association que préside Mouloud Kheloufi interpelle le ministre des Finances “à l'effet de mettre en application des mesures nécessaires et impératives dans le cadre de l'élaboration de l'avant-projet de loi de finances 2009, à travers un plan d'allégements fiscaux et parafiscaux, au profit des entreprises du BTPH”. L'AGEA propose de ramener la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 17% à 5%. Elle suggère l'application d'un taux d'intérêt de 3% seulement pour les crédits à l'investissement et pour l'ensemble des petites et moyennes entreprises. L'association patronale demande l'abaissement du taux de l'IRG ainsi que la réduction de la vignette à 30%. L'AGEA recommande, également, de revoir à la baisse les charges sociales (Cnas, Cavnos…), afin de permettre aux employeurs du secteur économique d'engager des actions de recrutement. L'Association générale des entrepreneurs algériens, “au vu de l'inflation actuelle”, appelle à la révision du smig. L'AGEA propose un smig de 25 000 dinars. L'Association générale des entrepreneurs algériens juge favorables les récentes décisions prises par les pouvoirs publics, notamment la révision du code des marchés publics et la distribution du ciment. M. R.