Le chaleureux accueil réservé au candidat-président demeurera le moment fort de cette campagne. C'est la première fois depuis l'ouverture politique que la wilaya de Tizi Ouzou traverse une campagne électorale sans que les différents candidats ou leurs représentants ne lancent des injures. C'est l'une des premières spécificités de la campagne qui se termine aujourd'hui. Les candidats à la tribune tizi-ouzéenne, qui se sont succédé ont défendu leurs idées et leurs projets sans recourir à un langage ordurier et stérile dont l'objectif est plus de nuire que de convaincre. La deuxième particularité est incontestablement l'omnipotence du candidat Bouteflika, présent dans les quatre coins de la wilaya et dans ses 67 communes. Cette supériorité est due au fait que les deux partis de l'Alliance présidentielle le RND et le FLN ont mobilisé l'ensemble de leur potentiel sans compter l'apport de la direction de campagne, qui a travaillé d'arrache-pied afin de pouvoir animer des centaines de meetings et de conférences de sensibilisation. Jusqu'à la dernière minute, les partisans du candidat Bouteflika n'ont pas baissé l'échine puisque Ahmed Ouyahia devait s'y rendre pour la deuxième fois en moins d'une semaine et animer un autre meeting à Draâ El Mizan, hier. El Hadi Ould Ali, directeur de campagne de la wilaya, a eu du mal à trouver une tranche horaire pour se libérer afin de nous accorder un bref entretien. La pression était extrêmement forte surtout aux dernières heures de la campagne. Mais ce qui semble faire oublier le stress de ce travail est la satisfaction que tire El Hadi Ould Ali de l'accueil qui leur a été réservé dans toute la wilaya. Il confie que le 9 avril prochain sera signé l'acte de décès de ceux qui ont opté pour la politique de l'anarchie et du désordre. «Ce sera un acte libérateur de cette région qui a tant plongé dans le chaos», nous a déclaré El Hadi Ould Ali. Ce dernier a précisé que le plus important est l'après-9 avril parce que ce sera l'ouverture d'une nouvelle ère pour notre localité: celle de la construction économique. Pour notre interlocuteur, la manière d'honorer la mémoire des martyrs du Printemps noir c'est d'aller voter massivement le 9 avril pour le candidat Bouteflika: «La population saura le faire le 9 avril prochain car elle a choisi le camp des bâtisseurs et ne veut en aucun cas hypothéquer l'avenir de ses enfants.» Interrogé sur le bilan de cette campagne marathonienne, notre interlocuteur a répondu qu'elle a été menée dans l'honneur et la dignité, dans la correction et la générosité. Revenant sur la journée du 27 mars dernier, qui a vu le candidat Bouteflika accueilli à bras ouverts, Ould Ali dira: «Tous ces événements permettront à notre région de prendre désormais le train du développement: l'accueil réservé à notre candidat par la population représente un sursaut salutaire et un acte libérateur.» El Hadi Ould Ali de souligner qu'à travers son message fort, le président candidat «a fait un appel à la sérénité et a traité de manière responsable les sujets à polémique». Et d'ajouter que ce qui était interdit hier et provoquait le mécontentement dans la région ne l'est plus aujourd'hui. Il a rappelé que la revendication amazighe est prise en charge par les pouvoirs publics. «C'est une ère de confiance et de rapports mûrs qui s'ouvre devant nous», a ajouté Ould Ali qui se félicite de la fin de l'anarchie en Kabylie ainsi que de toute forme de chantage: «La Kabylie doit exprimer sa totale adhésion au président-candidat Abdelaziz Bouteflika afin d'apporter la joie dans tous les coeurs». Au sujet des dernière actions initiées par les partisans du boycott, El Hadi Ould Ali confie que «le fait que la population n'était pas au rendez-vous de ces gens est la meilleure manière d'exprimer son ras-le-bol par rapport à ceux qui veulent éterniser le deuil et le désordre. La population sait désormais que les partisans du boycott et de l'anarchie, n'ont aucune alternative à leur proposer».