Une virée en métro à travers quatre stations souterraines et une «aérienne». C'est dans une ambiance festive et animée qu'ont eu lieu hier les «premiers essais dynamiques de la rame du métro d'Alger». Ils se sont déroulés en présence notamment du ministre des Transports, Amar Tou, du directeur de l'Entreprise du Métro d'Alger, Abdelkader Mekerbi, ainsi que de plusieurs membres du gouvernement et responsables de diverses institutions comme Sonelgaz, Cosider et autres. Les privilégiés que nous étions, avions ainsi donc «pris le métro» pour traverser une partie de l'Est d'Alger. Nul doute que pour chacun de nous, l'émotion était de la «fête», car prendre enfin ce moyen de transport rapide, confortable, climatisé, silencieux... est enfin le «rêve réalisé» pour tout Algérois. Ce premier essai appelé «dynamique» par les responsables techniques, nous a menés à travers cinq stations, flambant neuves, à savoir Amirouche, Les Fusillés, Mer et Soleil, toutes trois souterraines, et Haï El Badr, station aérienne. A l'arrivée à cette gare terminus de Haï El Badr, des «youyous» fusèrent des balcons des immeubles environnants pour saluer le progrès qui sortait (enfin) du tunnel. Si les «youyous» de la gent féminine qui accompagnait la délégation ne se firent pas entendre, leur expression, sourde et mimée de «youyous» retenus, n'a pas échappé à nombre d'accompagnateurs attentifs parmi nous. Cette rame, dont c'était les premiers essais, est composée de six voitures roulant à une moyenne de 30 à 40 km/heure selon la topographie de la voie à une profondeur variant de 25 à 35 mètres en fonction des tranchées. C'est une moyenne très appréciable lorsqu'on sait qu'il n'y a ni arrêt intempestif (souhaitons-le), ni embouteillage, ni... ni... D'un confort sobre, spacieuses, les voitures sont agréables de par leur couleur pastel qui donne un air de fraîcheur à laquelle contribue une climatisation pour répondre au climat chaud d'Algérie. Les stations disposent d'escaliers mécaniques et sont pourvues de toutes les commodités. Une multitude de boutiques diverses vont d'ailleurs abriter une myriade de petits commerces si nécessaires en fin de journée de boulot. Veinards Algérois! C'est Abdelwahab Maza, directeur du département «Systèmes» au niveau de l'Entreprise du Métro d'Alger (EMA), qui a fourni les explications à la délégation ministérielle sur les travaux du métro, qui devront d'ailleurs bientôt s'achever. Il s'est prêté à toutes les questions pertinentes des ministres présents sur la bonne marche de ce moyen de transport tant attendu par les Algérois qui souffrent le martyre dans les transports urbains. Il a beaucoup insisté sur la sécurité qui, dit-il, «repose entièrement sur les systèmes de signalisation» expliquant que «sans signalisation, pas de métro». En visite sur le site «immense» des ateliers de maintenance à Bachdjarah, populeuse banlieue ouest de la capitale, la délégation ministérielle et les fort nombreux accompagnateurs se sont rendus, qui par voiture, qui par bus de circonstance, vers différents postes inscrits dans le programme de visite: le «poste de manoeuvres» (PMA), les «ateliers maintenance» pour petites et grandes révisions et le bâtiment d'entretien des équipements électriques, lequel joue un rôle prépondérant pour le métro, dont les rails, rappelons-le, sont électrifiés. La délégation ministérielle, qui a procédé à ces premiers essais était, il faut le dire, bien étoffée. Elle comprenait, en effet, outre le premier responsable du secteur, Amar Tou, celui de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, et du secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la Communication, Azzeddine Mihoubi. Les quatre responsables étaient accompagnés de leurs proches et principaux collaborateurs tant l'événement était de taille...