Quelque mille PME ont formulé la demande pour bénéficier d'une mise à niveau. Le Plan d'action pour la modernisation et le développement de la Petite et moyenne entreprise (PME) sera finalisé au mois de juin prochain, a soutenu hier le ministre de la Petite et moyenne entreprise et de l'Artisanat, Mustapha Benbada, en marge de la cérémonie d'inauguration d'un portail de communication commun entre son département ministériel et l'Agence nationale de développement de la PME, hier à Alger. Ce plan d'action, qui donnera un nouveau souffle aux PME, s'articulera autour de grands axes, à savoir la facilitation et la simplification des procédures de création des entreprises et la consolidation des capacités financières des entreprises. «On va mettre à la disposition de nos entrepreneurs plus d'argent, et des conditions plus simples», a affirmé M.Benbada. Ce plan sera soumis aux autres partenaires, a ajouté le ministre qui révèlera avoir «proposé au gouvernement de tenir une conférence nationale autour de la PME». A ce titre, M.Benbada a fait savoir que «des assises nationales portant sur le développement des PME, sont prévues en automne prochain», avec pour objectif la création de 200.000 PME à l'horizon 2014. Au chapitre de la mise à niveau de ces entreprises, le ministre a indiqué que jusqu'à présent, «1000 demandes pour la mise à niveau des PME ont été enregistrées». Dans cette optique, le ministre en charge du secteur a indiqué que le nouveau programme portant sur la mise à niveau des PME en partenariat avec l'Union européenne (UE) sera lancé à la fin du mois courant, au plus tard au début du mois de mai prochain. «Nous sommes en train de désigner le directeur de ce programme. Ce dernier regroupe trois départements ministériels, à savoir les PME, les Technologies de l'information et de la communication (TIC), ainsi que l'Industrie», a-t-il souligné. Ce programme vise à appuyer la compétitivité des PME par le biais de l'utilisation des TIC. Le montant de ce programme est de l'ordre de 40 millions d'euros de la part de l'UE et 4 millions d'euros de la part de l'Algérie sur une période de trois ans. Pour rappel, la loi de finances 2009 a alloué 50 milliards de dinars (plus de 700 millions de dollars) à la recapitalisation des banques publiques algériennes dans le but de rendre les six établissements étatiques plus actifs dans le financement de l'industrie et le soutien aux PME en Algérie. Une action sera relayée avec la transformation de la Banque algérienne de développement (BAD) en société d'investissement. Débloquer le système bancaire est indispensable pour financer les 425.000 PME algériennes, sachant que la principale entrave au développement des PME en Algérie est l'accès au crédit en plus de la bureaucratie, l'accès au foncier, le poids de l'informel et les lobbys de l'importation.
