“Il faudrait créer au moins 3 millions de PME pour pouvoir développer l'économie nationale et faire, ainsi, face à la concurrence déloyale. Pour cela, il faut que l'Etat joue le rôle de régulateur et de facilitateur", a déclaré M. Zaïm Bensaci, président du Conseil consultatif pour la promotion des PME (CNC/PME), lors de la tenue de la 4e Assemblée générale ordinaire du CNC/PME, tenue, hier, au cercle de l'armée, en présence notamment de M. Mustapha Benbada, ministre de la PME et de l'Artisanat, Tayeb Louh, ministre du Travail de l'Emploi et de la sécurité sociale, Mohamed Seghir Babès, président du Cnes et Réda Hamiani président du Forum des chefs d'entreprise (FCE).Il est à noter qu'il existe actuellement près d'un million de PME seulement. "La mise à niveau des PME est très importante et consiste en la création d'un environnement adéquat, en la facilité d'accès aux crédits bancaires, en l'allègement fiscal et la préparation des conditions favorables à leur épanouissement. Seulement, ce n'est malheureusement pas le cas. Il faut donc assainir l'environnement des PME pour qu'elles réussissent à se développer et contribuer à l'édification de l'économie nationale" a-t-il expliqué Il ajoutera : "nous avons des parts de marché, mais elles sont cédées aux entreprises étrangères. Il y a des tas de PME algériennes dans le secteur des TIC par exemple, qui doivent être encouragées, il faut donc régler les principaux problèmes".Selon l'orateur la mise à niveau doit être suivie par des experts nationaux compétents. Par ailleurs, il serait mieux, selon le conférencier, de renforcer le mouvement associatif professionnel de la PME pour organiser la mutualisation des moyens et renforcer les synergies rendues nécessaires par les nombreux défis qui se posent. Aussi, il faudrait, selon Bensaci, que la mise à niveau des PME soit moralisée et passer à l'étape où le chef d'entreprise soit un vrai gestionnaire. "Il faudrait penser un une véritable stratégie de développement de la PME", a-t-il suggéré. A noter que le programme présidentiel prévoit la création de 100 000 PME d'ici quatre ans, selon M. Mustapha Benbada, ministre de la PME et de l'Artisanat, qui intervenait lors de cette rencontre. Au moins 25 000 PME supplémentaires vont être créées d'ici juin 2009. Le ministre de la PME et de l'Artisanat, insistera, lors de son allocution, sur la nécessité de créer et renforcer des réseaux professionnels d'associations professionnelles et d'organisations patronales. Il plaidera également pour une véritable implication des établissements financiers dans le développement des PME par la mise à leur disposition de crédits à moyen et long terme. Le ministre a toutefois, indiqué qu'un plan d'action initié par le président de la République pour la modernisation et le développement des petites et moyennes entreprises est en cours de finalisation. "Ce plan d'action donnera un nouveau souffle aux PME et s'articulera autour des grands axes en mettant nos entrepreneurs dans de bonnes conditions, en soutenant les processus de mise à niveau et de modernisation d'une manière globale de l'entreprise à travers des actions ciblées", a-t-il dit. Ce plan d'action est en élaboration et va être soumis et proposé au gouvernement prochainement. Les grandes lignes de ce projet concernent le déploiements des moyens financiers aux PME, les soutenir et renforcer aussi le programme de leur mise à niveau, aider les entreprises exportatrices, développer et promouvoir les organismes d'accompagnent techniques pour les PME notamment, aider les sous-filières, soit réorganiser la profession. Benbada ajoute qu'il y aura des actions immédiates qui se projetterons à court et à moyen terme, soit des actions structurelles qui viseront à mettre ce dynamisme de développement des PME dans le développement durable de l'économie nationale. Interrogé, par ailleurs, sur le dossier des entreprises qui ont vécu des incidents de parcours "nous voulons aider les entreprises qui ont besoins d'aide, celles qui sont actuellement déficitaire mais nous ne voulons pas faire une amnistie financière aux entrepreneurs ; l'erreur du management est de la responsabilité de ces derniers, il est de notre devoir de les aider seulement et les accompagner" signale-t-il. Concernant la stratégie de mise a niveau des entreprises et la possibilité de coordination entre son département et celui de M. Temmar "il faut que le programme de mise à niveau des entreprises publiques soit précis est clair pour qu'on puisse travailler en collaboration et en coordination, et que le gouvernement accepte, ensuite en parlera de coordination" conclut le ministre de la PME et de l'Artisanat.