Nos jeunes sont capables de tout faire. L'Agence a osé avec eux et les fruits sont là. Le stand de l'Agence nationale du soutien à l'emploi de jeunes (Ansej) a connu une grande affluence lors de la Foire internationale d'Alger. Une affluence surtout juvénile, venue constater de visu ce dont cette institution est réellement capable. Beaucoup de jeunes visiteurs sont repartis de ce stand avec la ferme décision d'aller frapper à la porte de cette institution qui est en train d'accomplir un travail de titan en direction des jeunes chômeurs. Les jeunes entrepreneurs qui ont exposé au stand de l'Ansej sont la preuve incontestable que le pays n'est pas maudit et qu'il est possible d'y accomplir des miracles pour peu qu'il y ait de la volonté et de l'amour pour l'Algérie et ses milliers d'enfants qui ont passé années de leur jeunesse sur les bancs de l'université pour finir adossés aux murs de leurs quartiers respectifs. La plupart des jeunes exposants ont du génie à revendre. C'est le cas des deux soeurs Kouch, à la tête de Chahla Confection, qui se sont spécialisées dans l'habillement de travail (combinaisons, blouses de travail, etc.) Installées à Sidi Moussa, elles emploient 50 jeunes filles dans leurs ateliers de confection. Après avoir obtenu quelques marchés avec des entreprises étatiques, leur entreprise se porte très bien. Elles sont en train de rembourser la dette contractée auprès d'une banque. Innovations Cygnes, elle, est une société spécialisée dans l'habillement pour bébés. Elle est créée par deux jeunes gens qui se sont mariés alors qu'ils étaient chômeurs. Ensemble, avec l'aide de l'Ansej, M.et Mme Hemamda ont mis sur pied une entreprise qui exporte des produits, 100% algériens, vers les pays du Golfe et le Proche-Orient. Ils sont en pourparlers en vue d'exporter vers l'Europe. Aujourd'hui, les deux jeunes investisseurs sont des gens heureux. Ils vivent un vrai conte de fées dont les clefs sont le travail et le courage. Mme Hemamda, toujours souriante, remercie M.Mebarek, le directeur de l'Ansej qu'elle qualifie de «papa modèle» de tous les jeunes chômeurs. A ces derniers, elle dit: «J'invite tous les jeunes Algériens perdus, qui ne savent pas quoi faire, à se rapprocher des agences de l'Ansej. Je suis certaine qu'eux aussi peuvent réussir. Le tout est de ne pas céder au désespoir». La même joie, nous l'avons ressentie chez le jeune Saïd Benchaar (infographe) qui représente la SARL Numidia arts, spécialisée dans les dessins animés. Les oeuvres de cette jeune entreprise, qui n'existe que depuis six ans, seront bientôt programmées par la télévision algérienne. Bien qu'elle soit composée de jeunes dessinateurs, infographes et acteurs (pour les voix), cette société a déjà séduit les Jordaniens et les Egyptiens lors de foires tenues dans ces pays. Le rêve de Saïd est de créer une grande école de dessins animés. Il en est capable, mais à condition, nous dit-il, que «tout le monde croie en la capacité des jeunes Algériens comme y ont cru les responsables de l'Ansej qui sont de vrais sauveurs envoyés par le Bon Dieu». Le génie des jeunes ex-chômeurs on le voit aussi à travers l'entreprise créée par Mme Beghili qui fabrique des cosmétiques à partir d'une argile qu'elle ramasse avec une petite pelle dans une région du Sud algérien qu'elle s'est refusée de nommer par secret professionnel. Et on ne peut conclure sans de parler de Mme Bouinoune, ingénieur en pétrochimie qui s'est lancée dans la fabrication des gants chirurgicaux. Le stand de l'Ansej est la preuve que le jeune Algérien est capable d'accomplir des miracles. Il suffit de croire en lui et de l'écouter. Ce n'est pas un hasard si le Président Bouteflika a accordé une grande importance au stand où celui-ci a prouvé ce dont il était capable.