Le moment de vérité est arrivé pour mettre en valeur tous les sacrifices consentis durant la formation encadrée par des spécialistes du 4e art. Le Théâtre régional de Tizi Ouzou sous la direction de Fouzia Aït El Hadj commence à porter les fruits du travail effectué jusque-là, après le lancement de quatre sessions de formation aux techniques du spectacle au profit de comédiens et des animateurs de troupes locales, ont fait remarquer les conférenciers durant le point de presse tenu au niveau de la salle El Mougar. Le moment de vérité est arrivé pour mettre en valeur tous les sacrifices consentis durant la formation encadrée par des spécialistes du 4e art et supervisé pédagogiquement par Fouzia Aït El Hadj. Ce test permettra aux comédiens, dont la majorité est un pur produit local, de s'imprégner dans la cour des grands. La première pièce est l'adaptation de Spirale par Lahcène Maliani. Elle est mise en scène par Djakati Aïssa dont l'interprétation des rôles est assurée par Amar Salami, Berkane Mahfoudh, Saliha Idja, Malika Malah et Hadj Messaoud Mohamed. Celle-ci résume une très belle histoire qui correspond à l'actualité. Or, l'escroquerie est devenue un phénomène social où elle est devenue quasiment un sport par excellence. Mais posons-nous la question du pourquoi. En fait, le principe qui se cache derrière tout cela est celui de la preuve sociale. Avec la rapidité actuelle de développement de l'information et de la complexité des modes de vie, ce principe ne cesse de gagner en poids. Et puisque nous ne pouvons pas être spécialistes en tout, nous avons pour habitude de nous fier à la preuve sociale, c'est-à-dire au bien-fondé de notre comportement en regardant ce que les autres font. Ainsi, la majorité, nous sert d'indicateur de l'épreuve sociale. Un indicateur qui est de plus très facile de passage. Pour les amoureux du 4e art, la générale de cette pièce aura lieu jeudi à 18h à la salle El Mougar à Alger. De même, il a été procédé à l'adaptation de la pièce de Mohia Sinistri, une oeuvre française du Moyen âge qu'il a adaptée. Sinistri (la farce de Maître Pathelin), cette pièce de théâtre est composée en 1464 par un auteur inconnu. Elle est très connue car elle est l'un des rares témoignages du théâtre français du Moyen-Age. Mohand Ouyahia n'a jamais cessé d'écrire et d'adapter dans le seul but d'enrichir la culture amazighe et de relater les maux d'une société. Il se consacrait pleinement à la culture et ses pièces de théâtre sont jouées un peu partout à travers le monde, même après sa disparition. Cette fois-ci, c'est à ce jeune metteur en scène, Hamid Yaïche, qui a fait des études supérieures à l'Institut de Bordj El Kiffan que revient l'honneur dans une adaptation avec une nouvelle touche, mais tout en gardant l'âme de cette oeuvre immortelle. Ainsi, Mohia sera ressuscité lundi prochain, date qui coïncide avec la célébration de deux événements majeurs qui sont le Printemps berbère et le Printemps noir. Et en marge de programmes, le Théâtre régional de Tizi Ouzou est fin prêt pour la tenue des Journées maghrébines du théâtre d'expression amazighe, qui auront lieu du 6 au 12 du mois en cours. A cet effet et en marge des représentations théâtrales, le programme prévoit, en outre, des conférences animées par des chercheurs et des universitaires sur l'histoire et les grands courants du théâtre universel. Elles seront marquées par la participation de troupes de Tunisie, du Maroc et de Libye en vue de donner une dimension maghrébine à cet événement, a conclu M.Aïssa Moul Afraâ, conseiller du Festival amazigh de théâtre maghrébin.