Deux semaines sont passées depuis l'élection présidentielle et le Parti des travailleurs ne décolère toujours pas de sa défaite. En effet, depuis l'annonce des résultats de la dernière présidentielle, consacrant une majorité absolue au chef de l'Etat, le Parti des travailleurs ne rate aucune occasion pour dénoncer «la fraude» dont il se dit victime. Et l'intervention, hier, d'un des représentants du parti en était une. Intervenant lors d'une table ronde organisée au centre de presse d'El Moudjahid sur le thème «La démocratie de proximité, les enjeux, ses limites et les conditions de sa réalisation concrète», le représentant du PT n'a pas mâché ses mots en soutenant que «le jour du scrutin (...) il y a eu des courtisans qui ont changé le cours du scrutin en bourrant les urnes. Le bourrage (...) pratique du parti unique qui a sali l'image de l'élection présidentielle». Auparavant, l'orateur a indiqué que la campagne électorale qui s'est étalée sur 19 jours était l'une des meilleurs qu'a vécue le parti avant de reprendre les hostilités. «Concernant l'élection présidentielle, c'était l'une des meilleurs campagne que nous avons vécue en tant que parti, mais aussi en tant que citoyens algériens (...)» a-t-il déclaré. Prenant la parole, tour à tour, l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Abdelkader Khoumri, la présidente de l'Association de promotion de la femme rurale Saïda Benhabylès, ainsi que du 1er vice-président, chargé de l'administration et des finances de l'APC d'Alger, ont été unanimes à dire que les événements du 5 octobre 1988 furent un grand pas dans le développement du processus démocratique en Algérie. «Après l'Indépendance, la démocratie n'était malheureusement pas celle qu'on souhaitait, je parle du parti unique (...) elle s'est améliorée après les événement du 5 octobre 1988», souligne Saïda Benhabylès. Cette amélioration, a indiqué M.Khoumri, a ensuite été exploitée par les partisans du terrorisme. «Il y a eu une lutte dans la douleur et dans le sang pour sauver l'Etat républicain (...) Si nous n'avions pas vécu cet accident de l'histoire, la démocratie en Algérie se porterait mieux», a-t-il indiqué.