Le président de la chambre basse, Abdelaziz Ziari, se rendra en France en mai dans le cadre des préparatifs de cette visite. Le président Abdelaziz Bouteflika se rendra à l'Elysée dans le cadre d'une visite officielle qu'il effectuera à l'invitation de son homologue français Nicolas Sarkozy. L'annonce a été faite jeudi, par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Ce dernier a affirmé que «Bouteflika a accepté le principe de l'invitation que lui a adressée le président français». «Chacun de nous sait que le président Sarkozy a annoncé une invitation pour une visite d'Etat au président de la République qui en a, bien entendu, accepté le principe», a-t-il déclaré en marge de l'audience qu'il a accordée au président de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale française, Axel Poniatowski. Les deux parties travaillent actuellement sur les questions qui pourraient être évoquées à l'occasion de cette visite. Sur ce chapitre, l'ordre du jour ne pourra être que riche. Medelci donne le ton. Il rappellera que les relations avec le partenaire français sont importantes. «Toutes les questions ont un point spécifique qui leur est propre, compte tenu de l'envergure de la relation algéro-française.» Le chef de la diplomatie algérienne a ajouté que ces questions sont notamment liées à la communauté algérienne établie en France ou à la circulation des personnes, et relatives aux investissements français en Algérie, qu'il a souhaité voir «plus diversifiés». M.Medelci a souligné l'importance de la mise en oeuvre des accords de coopération signés entre l'Algérie et la France d'une manière «diligente», citant l'exemple des accords dans le domaine du nucléaire et du travail entrepris par les deux parties autour de la question des essais nucléaires français. «Les rapports entre les deux pays doivent intégrer une gestion sincère, ouverte, engagée et confiante des questions relatives à la mémoire», a-t-il conclu. Quant à la date de cette visite. M.Medelci ne l'a pas évoquée mais elle pourrait intervenir au courant du deuxième semestre de l'année en cours. L'ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, avait précisé mercredi qu'une invitation à se rendre en juin à Paris avait été transmise au président Abdelaziz Bouteflika. Mais avant cette visite, des officiels algériens et français échangeront les visites pour veiller à la réussite de cet événement. L'on sait d'ores et déjà que le président de l'Assemblée populaire national, Abdelaziz Ziari, se rendra fin mai en France. L'Hexagone a, de son côté, multiplié ces derniers temps les gestes «de bonne volonté» à l'égard de notre pays. Des démarches que les observateurs avertis n'ont pas hésité à lier ave la nouvelle ère que l'Elysée compte ouvrir avec les autorités algériennes pour dépasser les obstacles émaillant les relations bilatérales. Le président de la commission des Affaires étrangères à l'Assemblée nationale française, Axel Poniatowski, a exprimé, son souhait d'intensifier la diplomatie parlementaire entre les deux pays par la création, incessamment, d'une grande commission parlementaire algéro-française. «La France a deux grandes commissions parlementaires, l'une avec la Russie et l'autre avec le Canada, l'idée aujourd'hui est de créer la troisième avec le Parlement algérien d'ici à quelques semaines.» Rappelons, que les relations entre les deux parlements se sont sérieusement dégradées à la suite de l'adoption en France d'une loi glorifiant le colonialisme. L'autre geste qualifié de positif concerne l'indemnisation de toutes les victimes des essais nucléaires français des années 1960. N'oublions pas le fait que le président français fut parmi les premières personnalités politiques dans le monde à avoir félicité Bouteflika pour sa réélection à la plus haute magistrature. Bien évidemment entre les deux pays il y a beaucoup de dossiers qui fâchent. L'on citera entre autres, l'inculpation d'un diplomate algérien en France, Mohamed Ziane Hasseni, dans le cadre de l'enquête sur le meurtre en 1987 à Paris de l'opposant Ali Mecili, l'absence de vision claire sur l'Union pour la Méditerranée et la libre circulation des personnes.