Session de formation d'inspecteurs de l'enseignement du projet Meda II. Les langues étrangères, leur enseignement, leur élargissement et surtout la motivation des jeunes à leur apprentissage...autant de chapitres qui ont constitué l'ossature du thème d'un colloque de deux jours organisé à l'université Ahmed Draïa (Adrar). Ces points ont fait l'essentiel de recommandations sanctionnant les travaux de cette rencontre. Ces recommandations ont été émises par les participants composés d'enseignants des universités d'Adrar, d'In Salah, Tamanrasset, Béchar et Biskra ainsi que ceux de l'enseignement moyen et secondaire de ces villes.Les élèves et étudiants du sud du pays «n'accordent pas d'intérêt à ces idiomes», a regretté le Dr Borsali Fawzi de l'université d'Adrar dans son intervention. Ce colloque, a-t-il rappelé, intervient en complément à trois rencontres similaires organisées auparavant dans le but de développer l'assimilation linguistique dans l'enseignement au sud du pays. Il a été relevé que «les notes obtenues en langues anglaise et française dans les examens du baccalauréat ont été à l'origine de l'échec de plusieurs candidats au sud du pays.» Ces recommandations ont été également orientées vers l'élargissement du champ d'utilisation des langues étrangères et la mise en place des moyens nécessaires, humains (encadrement), et matériels (structures) pour mieux «motiver les jeunes à l'apprentissage des langues.» Les participants ont estimé que ce «désintéressement» pour les langues étrangères est lié à divers facteurs dont l'influence des «aînés qui n'éprouvent aucun besoin d'apprendre ces langues.» Il a été instamment recommandé d'établir des statistiques et un état des lieux sur la situation de l'enseignement et de l'apprentissage linguistiques dans le Sud. Par ailleurs, la session de formation du projet Meda II relative aux réformes du système éducatif en Algérie et ouverte au profit des inspecteurs de l'enseignement primaire de la wilaya de Tlemcen a été clôturée mercredi dans la même wilaya. S'insérant dans le cadre d'une session encadrée par des experts nationaux et étrangers au titre du programme Meda II et financée par l'Union européenne, cette formation a concerné l'évaluation de l'enseignement des programmes destinés aux élèves des classes préparatoires. Ces nouveaux programmes, a déclaré le directeur de wilaya de l'éducation, visent à préparer les élèves de moins de six ans, à travers l'initiation de l'enseignement par le développement de leurs capacités psychomotrices. Pour Mme Danielle Duban, experte en éducation à l'UE, le but principal de cette formation est de «présenter notre expérience pédagogique à nos collègues algériens et de soutenir les efforts déployés localement». Elle a ajouté que «les participants sont conscients et animés d'une volonté à même de renforcer le système éducatif sur les plans local et national.» Elle a rappelé les axes suivis durant ce stage, dont «les besoins du terrain et la boîte à outils» et «la compréhension et l'utilisation du document et la banque des images». Les autres sessions sur les réformes de l'éducation se sont articulées autour du passage de la phase de diagnostic à la création du projet d'établissement avec ses aspects pédagogique et matériel et la concrétisation du projet dans le domaine éducatif.